Aliceau pays des merveilles, Lewis CARROLL, Yayoi KUSAMA; L'histoire d'Alice revisitée par l'artiste contemporaine, qui réinterprète le voyage initiatique au pays des merveilles à travers La philosophie d'Alice nous plonge dans un monde irréaliste, enfantin et naïf dans lequel tout est grand et merveilleux. Dans ce monde, les difficultés n'existent pas. Cette façon de penser peut cependant présenter de nombreux dangers. Notamment celui de sombrer dans une profonde frustration lorsqu'on constate que la réalité est toute réalité est parfois si complexe et si douloureuse qu’en tant qu’êtres humains, nous n’avons pas d’autre choix que de nous protéger derrière une armure. Cette carapace peut dans un premier temps nous permettre de supporter ce qui se déroule autour de nous. Elle peut aussi nous couper de la réalité de notre monde ; tel est ce en quoi consiste la philosophie d’ gens ont la capacité de penser. Cette faculté, lorsqu’elle est bien utilisée, est un atout très précieux. Elle nous a permis d’en arriver au point où nous en sommes aujourd’ pensée nous fait évoluer et progresser. Elle nous permet de nous poser des questions, de découvrir et d’accomplir des actions merveilleuses. Le problème se pose lorsque cette capacité n’est pas exercée de manière efficace et qu’on tombe dans des biais ou des modes de pensée qui nous empêchent d’ a déjà évoqué certains mécanismes de défense comme stratégies psychologiques inconscientes pour faire face à la réalité et pour permettre de maintenir une certaine image de soi. Lorsqu’ils sont utilisés avec modération, ces mécanismes peuvent être utiles. Cependant, le fait de les intégrer dans la durée finit toujours par ce que la philosophie d’Alice ?La philosophie d’Alice pourrait être vue comme une illusion. C’est un mode de pensée où la personne conçoit que tout va bien, qu’elle vit au pays des merveilles et qu’il en sera toujours ainsi. C’est une façon de tourner le dos à la réalité, qui, comme nous le savons bien, recèle aussi son lot d’obstacles et de philosophie d’Alice est une déformation idéologique enfantine et naïve de la conscience. Selon Gustavo Bueno “en représentant le monde à l’envers, les personnes concernées par la philosophie d’Alice cherchent à ne pas être conscientes des difficultés qu’il faut surmonter dans ce monde ni des chemins qu’il est nécessaire d’emprunter. Tout est alors beaucoup plus simple. Il y a seulement la volonté rejoindre ce monde à l’envers, et c’est tout”.Être optimiste n’est pas une mauvaise chose en soi ; c’est l’illusion qui est dangereuse. Cependant, il est beaucoup plus important d’être réaliste. En effet, percevoir la réalité d’une manière qui soit proche de ce qu’elle est vraiment, nous aide à mûrir et à instaurer des stratégies pour surmonter l’ nous pensons comme Alice et si nous nous croyons au pays des merveilles, il nous est difficile de prendre conscience du monde réel. Par conséquent, il nous est également impossible de nous comporter de manière au pays des…merveilles ?La réalité est-elle vraiment un long fleuve tranquille ? Vivons-nous au pays des merveilles ? Pas vraiment. Lorsque Lewis Carroll a écrit l’histoire d’Alice au pays des merveilles, il a choisi comme personnage principal une petite fille qui, après avoir traversé un miroir, s’est retrouvée dans une réalité inversée, une réalité différente. Sans devoir affronter aucune sorte d’adversité, elle est simplement arrivée là. Dans ce nouveau monde, tout semblait bien se passer. C’était donc bel et bien le pays des pensée enfantine est comme ça. Naïve, simpliste et pleine d’espoir. Elle a aussi du mal à envisager les difficultés. Tout semble très facile et il n’y a jamais de difficultés en cours de type de réflexion s’apparente à de l’utopie. A la différence que l’utopie est consciente des obstacles qui existent sur le pensée utopique ou encore la pensée maoïste poursuivent également un monde idéal. Penser qu’un autre monde est possible, implique, contrairement à la philosophie d’Alice, de savoir quels sont les défis à relever et comment y faire pensée utopique prend conscience de la réalité et n’exclut pas la lutte comme moyen d’y parvenir. Cela permet de repenser les conséquences des projets et d’envisager des changements. En outre, la pensée utopique sait que l’erreur est possible. Simplement parce qu’elle fait partie de la vie quotidienne. Dans la philosophie d’Alice cependant cette idée est absente. Elle traverse le miroir. Juste comme ça. Et cela permet de rejoindre sans encombre un monde dangers de la philosophie d’AliceDepuis quelque temps, il est courant de trouver des ouvrages de développement personnel qui regorgent de phrases extrêmement triomphalistes et positivistes. Certains d’entre eux exposent des points de vue sur la réalité qui ne ne sont pas toujours y a ainsi une sorte d’“ode au bonheur” qui nous incite à être toujours heureux. Et ce, en toutes circonstances. De plus, il doit en être ainsi maintenant et pour toujours. Cela nous amène à penser que la vie est merveilleuse et que si nous pensons de cette manière, nous attirerons tout ce que nous désirons sans trop d’ peut, en réalité, être très dangereux. En effet, en créant certaines attentes dans notre esprit, nous mettons en place certaines mesures et nous croyons que nos rêves seront de toute façon réalisés. Et ce, de manière presque cela ne se produit pas, et c’est souvent le cas, nous sommes alors plongés dans une adversité inattendue à laquelle il est difficile de faire face. Le risque de souffrir d’une grande déception est alors présent. Il est même possible de sombrer dans de la dépression. Nous devons donc changer ce type de préjugé et de faux-espoir afin de pouvoir atteindre certains objectifs ou de les modifier s’ils ne correspondent pas à nos valeurs. Le plus important est de rester conscient du fait que cela requiert un effort de notre est beaucoup plus sain d’envisager un projet d’avenir où apparaissent d’éventuels obstacles auxquels nous devrons faire face, plutôt que de vouloir simplement passer à travers un miroir pour y trouver un monde différent. Un tel monde n’existe malheureusement pas. Tout ce que nous réussirons à obtenir sera alors de la faut faire preuve de rationalité et de réalisme envers soi et laisser la fantaisie aux films de Disney. Poursuivre ses rêves est sensé et légitime mais le fait de se dire que ce ne sera pas facile donne encore plus de mérite à la démarche. Cette prise de conscience permet de mieux élaborer un projet, de trouver des solutions, de prendre des décisions fondées sur la réalité et de mieux réussir ce que nous pourrait vous intéresser ... Téléchargerle livre Les Aventures d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll en Ebook au format ePub sur Vivlio & Cultura et retrouvez le sur votre liseuse préf Au pays des merveilles… les choses les plus familières vont sans queue ni tête, se rencontrent et entrent en collision ! En ce début d’été, puisque la ronde des apprentissages et des cours va se calmer pour quelques mois, TétrasLire t’invite à créer ton propre pays des merveilles, en mettant sens dessus dessous ce que tu vois et ce que tu sais, pour tout recombiner en imagination. Les pages restées blanches dans tes cahiers de l’année, les crayons et ciseaux qui dorment dans ta trousse, le paquet de cartes que tu glisses machinalement dans ta valise vont trouver grâce à ce numéro une vie inattendue et merveilleuse. Referme ton cartable et ouvre ton TétrasLire, écarquille les yeux de ton imagination et observe les choses étranges qui se déroulent là-dedans… À PLEINES PAGES Alice rêvasse à l’ombre, la tête posée sur les genoux de sa sœur. Rien à faire et encore deux longues heures avant le dîner… Un lapin passe en bondissant. Alice lève un sourcil. Tiens, il est habillé ! Alice saute sur ses jambes. Il sait lire l’heure ! Allons, cette fois-ci, il faut qu’elle sache de quoi il Aventures d’Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll, illustré par Carla Cartagena. LE DOSSIER Les origines des jeux de cartes se perdent dans les lointains, mais une chose est sûre la mode ne passe pas ! Découvre l’histoire insolite et merveilleuse des cartes à jouer, et apprends au passage quelques tours mathématiques réellement mine d’informations étonnantes sur un jeu qu’on pourrait croire banal ! LE PORTRAIT DU MOIS Scott Dyer n’est pas un artiste comme les autres. Il ne crée pas avec de la peinture et des pinceaux, mais avec des cartes à jouer. Il en explore méthodiquement toutes les possibilités constructions monumentales, découpages délicats, pliages déroutants… Entre ses doigts agiles, avec une patience infinie, il fait surgir de la surface plate de la carte un monde artiste étonnant va vous donner des idées pour tout l’été ! L’ATELIER INSPIRÉ Digne d’un goûter chez le Chapelier fou, découvre les recettes et bricolages de ce numéro. Appareil à poèmes surréalistes, phénakistiscope et collerettes de chocolat blanc aux fruits rouges enchanteront les après-midi de vos stylos et ciseaux, la créativité commence à bouillonner ! LE TOUR DU MONDE Avec les histoires d’oncle Évariste, Anastase et Perpétue font le tour du monde sans quitter leur fauteuil. Cette fois-ci, l’ennui et la pluie poussent les enfants à se lancer dans des cadavres exquis, à la manière d’André Breton et de ses amis les Surréalistes…Cadavres exquis, petites compositions surréalistes à partir des collages d’André Breton, Jacqueline Lamba et Yves Tanguy Et aussi dans ce numéro de TétrasLire… Des jeux pour affûter son esprit, des quiz pour devenir incollable sur le vocabulaire des casernes ou le barda du soldat, et bien d’autres surprises à découvrir au fil des pages… N°75. Wonderland – Lewis Carroll Lewis Carroll, Les Aventures d’Alice au pays des merveilles Illustrations Carla Cartagena Alice rêvasse à l’ombre, la tête posée sur les genoux de sa sœur. Rien à faire et encore deux longues heures avant le dîner… Un lapin passe en bondissant. Alice lève un sourcil. Tiens, il est habillé ! Alice saute sur ses jambes. Il sait lire l’heure ! Allons, cette fois-ci, il faut qu’elle sache de quoi il retourne. En plus dans ce numéro un dossier pour découvrir le monde merveilleux des cartes à jouer, une rencontre avec Scott Dyer, architecte de cartes, des idées de saison pour lire et sortir à la faveur de l’été, un appareil à poème à faire soi-même et une recette digne du Chapelier fou ! Aliceau Pays des Merveilles : une édition collector à ne pas manquer. Cette année, la littérature mondiale a mis les petits plats dans les grands pour fêter comme il se doit l’anniversaire de l’un des livres les plus célèbres : Alice au Pays des Merveilles a eu 150 ans ! ça ne nous rajeunit pas, comme dirait l’autre !

Le pitch La Reine dit Qu'on lui tranche la tête! La phrase qu'elle prononçait toujours, quand elle était en colère. . Et c'est pourquoi Alice répondit Qui se soucie de votre avis, à vous autres ? Vous n'êtes qu'un jeu de cartes! Et c'est pourquoi ils se mirent tous très en colère, et prirent leur vol dans les airs, pour retomber tous sur Alice, comme une avalanche. Et je pense que vous ne devinerez jamais ce qu'il arriva ensuite. Ce qu'il arriva ensuite, ce fut qu'Alice s'éveilla de son étrange songe. Et elle découvrit que les cartes n'étaient que quelques feuilles tombées de l'arbre, que le vent lui avait plaquées contre le visage. Ne serait-ce pas délicieux que de faire, tout comme Alice, un curieux rêve ? * Mon avis L'édition que je vous propose aujourd'hui d'Alice au pays des merveilles, une édition Garnier Flammarion intitulée Tout Alice, est incontournable pour tous les amateurs de Lewis Carroll. L'ouvrage contient en effet, non seulement les différentes versions d'Alice y compris les courts récits intitulés Alice racontée aux petits enfants, mais aussi la "suite" du roman, intitulée De l'autre côté du miroir, ainsi que le long poème en huit "crises" ! intitulé La chasse au snark. Sans oublier un "appareil critique" conséquent, comme on disait dans les milieux universitaires avant que ne soit inventés le livre numérique, les émissions de télé-réalité, ainsi que la voiture électrique... Alice au pays des merveilles est une des merveilles absolues de la littérature du XIX° siècle. Un chef d'oeuvre qui va bien au delà du livre pour enfant et du conte prémâché pour les animations Disney vis à vis desquelles je n'ai aucun a priori, au contraire, l'adaptation d'Alice est étonnamment fidèle et risquée pour un dessin animé familial !. N’hésitez pas un seul instant, amis lecteurs qui avez atteint l'âge adulte depuis peu... ou fort longtemps, et plongez dans la lecture de ce récit absolument passionnant, d'une modernité absolue, qui vous offrira plusieurs heures d'émotion, de surprises, d'éclats de rire, tant l'ensemble de l'histoire est écrite avec une vivacité étonnante, bourrée d'esprit, inattendue... Roi du jeu de mots, du coq-à-l'âne, inventeur avec un demi-siècle d'avance du surréalisme, Lewis Carroll déroule des dialogues qui fusent dans tous les sens, un feu d'artifice poétique, un régal pour l'esprit ! Pas besoin de se lancer dans une exégèse psychanalytique de l'oeuvre, comme certains ont eu tendance à le faire lisez, simplement, et vous verrez que votre cerveau vous livrera, en toute liberté, sa propre interprétation ! * Illustration d'époque de John Tenniel * Indispensable dans toute bibliothèque, accessible à tout âge avec une lecture différente à chaque fois, Alice est à lire, absolument. Carroll était, non pas en avance sur son temps il était carrément hors du temps ! Pour terminer, voici -gratuitement, offerte par le Tourne Page, une charade dans le ton Mon premier est une salade Mon second est une salade Mon troisième est une salade Mon quatrième est une salade Mon cinquième est une salade Mon sixième est une salade Mon septième est une salade Mon huitième est une salade et Mon tout est un grand auteur anglais Réponse Lewis Scarroll ! Les huit scaroles Essayez-la autour de vous vous verrez, vous aurez un succès fou ! Acheter sur Amazon

Aliceau pays des merveilles ( Alice's Adventures in Wonderland ), publié le 4 juillet 1865. est une œuvre écrite par Charles Lutwidge Dodgson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Nous allons l'utiliser pour réviser le passé simple. Le passé simple n'est guère employé dans la conversation courante, pour ne pas dire plus du tout.
21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 0819 J'en ai parlé ici, grâce à Virginie Piatti, je me suis replongée avec délices dans le monde d'Alice... Pour ce projet, je suis bien sûr retournée vers l'original, un livre que j'ai lu je ne sais combien de fois et que j'aime toujours autant. Alors, en parler ou pas ici ? Je ne vais pas prétendre faire découvrir Alice à quelqu'un... Quoique? J'avoue m'être surprise, à la relecture, à voir à quel point mes souvenirs du film de Walt Disney que j'ai vu plein de fois aussi interféraient parfois avec ceux du livre. Parfois de petits détails, parfois plus - et comme le film de Walt Disney utilise aussi De l'autre côté du miroir, ces écarts ne sont pas surprenants... En tous cas, c'est sûr, je préfère le livre ! Mais est-ce que ce n'est pas une loi presque universelle, que le livre soit mieux que le film? Si je me suis décidée à parler d'Alice au Pays des Merveilles sur le blog, c'est parce qu'il était temps de poster un article mais c'est surtout pour parler de la merveilleuse traduction de celui-ci... Parce que c'est cette traduction qui m'a fait découvrir Alice, dans cette collection offerte par mes parents pour mon anniversaire vous voyez, je m'en souviens encore. Une traduction avec des petites notes pour expliquer les jeux de mots originaux, et aussi des jeux de mots en français pour qu'on garde l'humour du texte. Parce que c'est ce que j'adore dans ce livre, son humour, sa fantaisie... Le chapelier fou dont la montre n'indique pas l'heure "parce qu'est-ce que ta montre indique l'année où l'on est?" mais qui doit réfléchir à quel jour a commencé leur thé... La cuisinière et son poivre, la simitortue j'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour ce personnage.... Je vous encourage donc, si vous pouvez mettre la main dessus, à découvrir la traduction de Jacques Papy qui semble être celle de l'édition Folio Junior. Après, faut-il préciser que j'ai aussi deux exemplaires d'Alice en anglais... Et que cela ne m'empêche même pas de rêver de la version illustrée par Rebecca Dautremer... Hum, hum... En attendant, je lis pour la première fois ! De l'autre côté du miroir, je vous en parlerai quand je l'aurai fini ! Petite parenthèse pour finir ma grande miss de 6 ans et demi est apparemment encore trop jeune pour lire ou se faire lire Alice dans sa version intégrale... Je vais donc attendre encore un petit peu avant de pouvoir en parler comme d'une de ses lectures... Même si sa curiosité était visiblement éveillée par le fait que sa maman lise un livre pour enfants avec plein d'images !. Published by annette - dans Mes lectures

CodeEAN : 9791028104221. Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll (histoire) - Daniel Cacouault (illustration) - Maxime Le Dain (traduction) - cartonné - 28,5 x 36,5 cm - 128 pages -Bragelonne - 35,00 € - sortie le 20 novembre 2019.

Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll Chapitre 1 Descente dans le terrier du lapin Alice commençait à se sentir très lasse de rester assise à côté de sa sœur, sur le talus, et de n’avoir rien à faire une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’œil sur le livre que lisait sa sœur ; mais il ne contenait ni images ni dialogues Et, pensait Alice, à quoi peut bien servir un livre où il n’y a ni images ni dialogues ? » Elle se demandait dans la mesure où elle était capable de réfléchir, car elle se sentait tout endormie et toute stupide à cause de la chaleur si le plaisir de tresser une guirlande de pâquerettes valait la peine de se lever et d’aller cueillir les pâquerettes, lorsque, brusquement, un Lapin Blanc aux yeux roses passa en courant tout près d’elle. Ceci n’avait rien de particulièrement remarquable ; et Alice ne trouva pas non plus tellement bizarre d’entendre le Lapin se dire à mi-voix Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! Je vais être en retard ! » Lorsqu’elle y réfléchit par la suite, il lui vint à l’esprit qu’elle aurait dû s’en étonner, mais, sur le moment, cela lui sembla tout naturel ; cependant, lorsque le Lapin tira bel et bien une montre de la poche de son gilet, regarda l’heure, et se mit à courir de plus belle, Alice se dressa d’un bond, car, tout à coup, l’idée lui était venue qu’elle n’avait jamais vu de lapin pourvu d’une poche de gilet, ni d’une montre à tirer de cette poche. Dévorée de curiosité, elle traversa le champ en courant à sa poursuite, et eut la chance d’arriver juste à temps pour le voir s’enfoncer comme une flèche dans un large terrier placé sous la haie. Un instant plus tard, elle y pénétrait à son tour, sans se demander une seule fois comment diable elle pourrait bien en sortir. Le terrier était d’abord creusé horizontalement comme un tunnel, puis il présentait une pente si brusque et si raide qu’Alice n’eut même pas le temps de songer à s’arrêter avant de se sentir tomber dans un puits apparemment très profond. Soit que le puits fût très profond, soit que Alice tombât très lentement, elle s’aperçut qu’elle avait le temps, tout en descendant, de regarder autour d’elle et de se demander ce qui allait se passer. D’abord, elle essaya de regarder en bas pour voir où elle allait arriver, mais il faisait trop noir pour qu’elle pût rien distinguer. Ensuite, elle examina les parois du puits, et remarqua qu’elles étaient garnies de placards et d’étagères ; par endroits, des cartes de géographie et des tableaux se trouvaient accrochés à des pitons. En passant, elle prit un pot sur une étagère ; il portait une étiquette sur laquelle on lisait MARMELADE D’ORANGES, mais, à la grande déception d’Alice, il était vide. Elle ne voulut pas le laisser tomber de peur de tuer quelqu’un et elle s’arrangea pour le poser dans un placard devant lequel elle passait, tout en tombant. Ma foi ! songea-t-elle, après une chute pareille, cela me sera bien égal, quand je serai à la maison, de dégringoler dans l’escalier ! Ce qu’on va me trouver courageuse ! Ma parole, même si je tombais du haut du toit, je n’en parlerais à personne ! » Supposition des plus vraisemblables, en effet. Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Est-ce que cette chute ne finirait jamais ? Je me demande combien de kilomètres j’ai pu parcourir ? dit-elle à haute voix. Je ne dois pas être bien loin du centre de la terre. Voyons cela ferait une chute de six à sept mille kilomètres, du moins je le crois… car, voyez-vous, Alice avait appris en classe pas mal de choses de ce genre, et, quoique le moment fût mal choisi pour faire parade de ses connaissances puisqu’il n’y avait personne pour l’écouter, c’était pourtant un bon exercice que de répéter tout cela… Oui, cela doit être la distance exacte… mais, par exemple, je me demande à quelle latitude et à quelle longitude je me trouve ? » Alice n’avait pas la moindre idée de ce qu’était la latitude, pas plus d’ailleurs que la longitude, mais elle jugeait que c’étaient de très jolis mots, impressionnants à prononcer. Bientôt, elle recommença Je me demande si je vais traverser la terre d’un bout à l’autre ! Cela sera rudement drôle d’arriver au milieu de ces gens qui marchent la tête en bas ! On les appelle les Antipattes[1] , je crois— cette fois, elle fut tout heureuse de ce qu’il n’y eût personne pour écouter, car il lui sembla que ce n’était pas du tout le mot qu’il fallait — mais, je serai alors obligée de leur demander quel est le nom du pays, bien sûr. S’il vous plaît, madame, suis-je en Nouvelle-Zélande ou en Australie ? et elle essaya de faire la révérence tout en parlant — imaginez ce que peut être la révérence pendant qu’on tombe dans le vide ! Croyez-vous que vous en seriez capable ? Et la dame pensera que je suis une petite fille ignorante ! Non, il vaudra mieux ne rien demander ; peut-être que je verrai le nom écrit quelque part. » Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Comme il n’y avait rien d’autre à faire, Alice se remit bientôt à parler. Je vais beaucoup manquer à Dinah ce soir, j’en ai bien peur ! Dinah était sa chatte. J’espère qu’on pensera à lui donner sa soucoupe de lait à l’heure du thé. Ma chère Dinah, comme je voudrais t’avoir ici avec moi ! Il n’y a pas de souris dans l’air, je le crains fort, mais tu pourrais attraper une chauve-souris, et cela, vois-tu, cela ressemble beaucoup à une souris. Mais est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? Je me le demande. » A ce moment, Alice commença à se sentir toute somnolente, et elle se mit à répéter, comme si elle rêvait Est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? Est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? » et parfois Est-ce que les chauves-souris mangent les chats ? » car, voyez-vous,comme elle était incapable de répondre à aucune des deux questions, peu importait qu’elle posât l’une ou l’autre. Elle sentit qu’elle s’endormait pour de bon, et elle venait de commencer à rêver qu’elle marchait avec Dinah, la main dans la patte, en lui demandant très sérieusement Allons, Dinah, dis-moi la vérité as-tu jamais mangé une chauve-souris ? » quand, brusquement, patatras ! elle atterrit sur un tas de branchages et de feuilles mortes, et sa chute prit fin. Alice ne s’était pas fait le moindre mal, et fut sur pied en un moment ; elle leva les yeux, mais tout était noir au-dessus de sa tête. Devant elle s’étendait un autre couloir où elle vit le Lapin Blanc en train de courir à toute vitesse. Il n’y avait pas un instant à perdre voilà notre Alice partie, rapide comme le vent. Elle eut juste le temps d’entendre le Lapin dire, en tournant un coin Par mes oreilles et mes moustaches, comme il se fait tard ! » Elle tourna le coin à son tour, très peu de temps après lui, mais, quand elle l’eut tourné, le Lapin avait disparu. Elle se trouvait à présent dans une longue salle basse éclairée par une rangée de lampes accrochées au plafond. Il y avait plusieurs portes autour de la salle, mais elles étaient toutes fermées à clé ; quand Alice eut marché d’abord dans un sens, puis dans l’autre, en essayant de les ouvrir une par une, elle s’en alla tristement vers le milieu de la pièce, en se demandant comment elle pourrait bien faire pour en sortir. Brusquement, elle se trouva près d’une petite table à trois pieds, entièrement faite de verre massif, sur laquelle il y avait une minuscule clé d’or, et Alice pensa aussitôt que cette clé pouvait fort bien ouvrir l’une des portes de la salle. Hélas! Soit que les serrures fussent trop larges, soit que la clé fût trop petite, aucune porte ne voulut s’ouvrir. Néanmoins, la deuxième fois qu’Alice fit le tour de la pièce, elle découvrit un rideau bas qu’elle n’avait pas encore remarqué ; derrière ce rideau se trouvait une petite porte haute de quarante centimètres environ elle essaya d’introduire la petite clé d’or dans la serrure, et elle fut ravie de constater qu’elle s’y adaptait parfaitement ! Alice ouvrit la porte, et vit qu’elle donnait sur un petit couloir guère plus grand qu’un trou à rat ; s’étant agenouillée, elle aperçut au bout du couloir le jardin le plus adorable qu’on puisse imaginer. Comme elle désirait sortir de cette pièce sombre, pour aller se promener au milieu des parterres de fleurs aux couleurs éclatantes et des fraîches fontaines ! Mais elle ne pourrait même pas faire passer sa tête par l’entrée ; et même si ma tête pouvait passer, se disait la pauvre Alice, cela ne me servirait pas à grand-chose à cause de mes épaules. Oh ! que je voudrais pouvoir rentrer en moi-même comme une longue-vue ! Je crois que j’y arriverais si je savais seulement comment m’y prendre pour commencer. » Car,voyez-vous, il venait de se passer tant de choses bizarres, qu’elle en arrivait à penser que fort peu de choses étaient vraiment impossibles. Il semblait inutile de rester à attendre près de la petite porte ; c’est pourquoi Alice revint vers la table, en espérant presque y trouver une autre clé, ou, du moins, un livre contenant une recette pour faire rentrer les gens en eux-mêmes, comme des longues-vues. Cette fois, elle y vit un petit flacon il n’y était sûrement pas tout à l’heure, dit-elle », portant autour du goulot une étiquette de papier sur laquelle étaient magnifiquement imprimés en grosses lettres ces deux mots BOIS MOI ». C’était très joli de dire Bois-moi », mais notre prudente petite Alice n’allait pas se dépêcher d’obéir. Non, je vais d’abord bien regarder, pensa-t-elle, pour voir s’il y a le mot poison ; » car elle avait lu plusieurs petites histoires charmantes où il était question d’enfants brûlés, ou dévorés par des bêtes féroces, ou victimes de plusieurs autres mésaventures, tout cela uniquement parce qu’ils avaient refusé de se rappeler les simples règles de conduite que leurs amis leur avaient enseignées par exemple, qu’un tisonnier chauffé au rouge vous brûle si vous le tenez trop longtemps, ou que, si vous vous faites au doigt une coupure très profonde avec un couteau, votre doigt, d’ordinaire, se met à saigner ; et Alice n’avait jamais oublié que si l’on boit une bonne partie du contenu d’une bouteille portant l’étiquette poison, cela ne manque presque jamais, tôt ou tard, de vous causer des ennuis. Cependant, ce flacon ne portant décidément pas l’étiquette poison », Alice se hasarda à en goûter le contenu ; comme il lui parut fort agréable en fait, cela rappelait à la fois la tarte aux cerises, la crème renversée, l’ananas, la dinde rôtie, le caramel, et les rôties chaudes bien beurrées, elle l’avala séance tenante, jusqu’à la dernière goutte. Quelle sensation bizarre ! dit Alice. Je dois être en train de rentrer en moi-même, comme une longue-vue ! » Et c’était bien exact elle ne mesurait plus que vingt-cinq centimètres. Son visage s’éclaira à l’idée qu’elle avait maintenant exactement la taille qu’il fallait pour franchir la petite porte et pénétrer dans l’adorable jardin. Néanmoins elle attendit d’abord quelques minutes pour voir si elle allait diminuer encore elle se sentait un peu inquiète à ce sujet ; car, voyez-vous, pensait Alice, à la fin des fins je pourrais bien disparaître tout à fait, comme une bougie. En ce cas, je me demande à quoi je ressemblerais. » Et elle essaya d’imaginer à quoi ressemble la flamme d’une bougie une fois que la bougie est éteinte, car elle n’arrivait pas à se rappeler avoir jamais vu chose pareille. Au bout d’un moment, comme rien de nouveau ne s’était produit, elle décida d’aller immédiatement dans le jardin. Hélas ! pauvre Alice ! Dès qu’elle fut arrivée à la porte, elle s’aperçut qu’elle avait oublié la petite clé d’or, et, quand elle revint à la table pour s’en saisir, elle s’aperçut qu’il lui était impossible de l’atteindre, quoiqu’elle pût la voir très nettement à travers le verre. Elle essaya tant qu’elle put d’escalader un des pieds de la table, mais il était trop glissant ; aussi, après s’être épuisée en efforts inutiles, la pauvre petite s’assit et fondit en larmes. Allons ! Cela ne sert à rien de pleurer comme cela ! » se dit-elle d’un ton sévère. Je te conseille de t’arrêter à l’instant ! » Elle avait coutume de se donner de très bons conseils quoiqu’elle ne les suivît guère, et, parfois, elle se réprimandait si vertement que les larmes lui venaient aux yeux. Elle se rappelait qu’un jour elle avait essayé de se gifler pour avoir triché au cours d’une partie de croquet qu’elle jouait contre elle-même, car cette étrange enfant aimait beaucoup faire semblant d’être deux personnes différentes. Mais c’est bien inutile à présent, pensa la pauvre Alice, de faire semblant d’être deux ! C’est tout juste s’il reste assez de moi pour former une seule personne digne de ce nom ! » Bientôt son regard tomba sur une petite boîte de verre placée sous la table ; elle l’ouvrit et y trouva un tout petit gâteau sur lequel les mots MANGE-MOI » étaient très joliment tracés avec des raisins de Corinthe. Ma foi, je vais le manger, dit Alice ; s’il me fait grandir, je pourrai atteindre la clé ; s’il me fait rapetisser, je pourrai me glisser sous la porte ; d’une façon comme de l’autre j’irai dans le jardin, et, ensuite, advienne que pourra. » Elle mangea un petit bout de gâteau, et se dit avec anxiété Vers le haut ou vers le bas ? » en tenant sa main sur sa tête pour sentir si elle allait monter ou descendre. Or, elle fut toute surprise de constater qu’elle gardait toujours la même taille bien sûr, c’est généralement ce qui arrive quand on mange des gâteaux, mais Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre à des choses extravagantes, qu’il lui paraissait ennuyeux et stupide de voir la vie continuer de façon normale. C’est pourquoi elle se mit pour de bon à la besogne et eut bientôt fini le gâteau jusqu’à la dernière miette.
Téléchargerle livre Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll en Ebook au format ePub sur Vivlio et retrouvez le sur votre liseuse préférée. Résumé Alice au pays des merveilles Tandis qu’elle s’ennuie sur la berge d’un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n’a rien d’exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier elle décide d’y descendre à son tour. C’est à la demande d’une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l’histoire qu’il lui a racontée, en promenade, un jour de l’été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l’accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir. Mon ressenti Quel univers loufoque et fantasque a imaginé Lewis Carroll !!! Pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier cette histoire. Les chapitres sont longs et répétitifs. Combien de fois Alice devra-t-elle manger ou boire afin d’atteindre la bonne taille ? Ou encore, combien de fois devra-t-elle le faire avant qu’elle pense à prendre la clé qui lui permettra d’ouvrir la porte qui mène vers les jardins. Combien de dialogues sans aucun sens avec les personnages imaginaires comme le lapin, la simili-tortue, ou encore le chat du Cheshire ? — Alors que ce roman est présenté comme un classique de la littérature enfantine, j’ai trouvé bien au contraire que l’écriture était très complexe pour de jeunes enfants. C’est certainement la raison pour laquelle les éditions pour enfants sont des adaptations. Certains passages m’ont vraiment ennuyée, comme ceux où Alice récite des poèmes de plusieurs pages, à des personnages qui se moquent d’elle car elle semble tout mélanger. Alice est une enfant, mais il est compliqué de lui donner un âge. A la fois, on pourrait la penser jeune, mais lorsqu’on se concentre sur ses pensées, elles sont en total décalage avec les pensées d’un enfant. Ainsi, elle a parfois des réflexions très matures. Elle s’exprime dans un langage très soutenu, est toujours très polie avec toutes les personnes qu’elle rencontre, malgré leur rudesse. D’ailleurs, elle s’offusque aisément de leur maladresse ou de leurs mauvaises manières. Et elle a sans cesse besoin d’explications aux paroles sans queue ni tête des protagonistes. Malgré un univers imaginaire extrèmement riche et extraordinaire, ce n’est pas une lecture que j’ai su apprécier à sa juste valeur. Mes challenges Alice au pays des merveilles est un livre que nous pouvions lire pour le challenge du mois de mars. Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 99 du challenge annuel. Lire un best-seller. Enfin, elle m’a permis de valider la catégorie 5 du challenge printanier. Couverture avec une personne assise ou allongée. Alice a pays des merveilles est une oeuvre du domaine public que vous pouvez acquérir gratuitement. RESUME: Alice est une mignonne petite fille. Un jour, alors que sa soeur lui lit un livre, elle aperçoit un lapin blanc qui court comme s'il était en retard. Mais le plus étrange, c'est qu'il est

Accueil Bibliocollège Bibliocollège - Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll Qui a déjà vu un lapin blanc chercher ses gants, une chenille fumer un calumet, un chapelier tenter de faire entrer un loir dans une théière, un paquet de cartes jouer au croquet ? Alice, bien sûr ! Alice qui, par un bel après-midi d’été, a glissé au fond du puits vertigineux des rêves. Nous voici entraînés à sa suite au pays des merveilles », dont chaque recoin cache une surprise où se mêlent logique et absurde. Et comme Alice, trop grande ou trop petite, nous ne cessons jamais de nous étonner ! • Une choix d’extraits annotés • Des questionnaires au fil du texte • Des documents iconographiques exploités • Un dossier Lecture d’images et histoire des Arts • Une présentation de Lewis Carroll et de son époque • Un aperçu du genre du récit merveilleux • Un groupement de textes Imaginer des univers nouveaux » Auteurs Lewis CarrollIsabelle de LisleEt sinon...Votre établissement peut commander chez un libraireCompléments pédagogiquesGuide pédagogique Autres supports de la collection Toute la collection Bibliocollège

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