Douterest-ce renoncer à la vérité Home ; Dissertations; Douter est-ce renoncer à la vérité; Douter est-ce renoncer à la vérité. By leter. juin 26, 2018. 827 Views. Dissertations. Share This Post Facebook Twitter Google plus Pinterest Linkedin Digg Le doute pose un problème complémentaire Soit c’est un doute permanent dans ce cas on ne peut pas évoluer puisque l’on La pluralité des opinions fait-elle obstacle à l'exigence de vérité ? L 2009 La science relève-t-elle du seul désir de vérité ? L 2009 Peut-on douter d’une vérité démontrée ? S 2009 Y a-t-il des vérités indiscutables ? S 2009 Toute vérité est-elle relative ? ES 2009 Pourquoi vouloir à tout prix connaître la vérité ? ES 2009 La vérité peut-elle changer ? S 2008 Y a-t-il d’autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ? S 2008 Y a-t-il des vérités qui échappent à la raison ? S 2008 La vérité est-elle libératrice ? ES 2008 La vérité est-elle relative à une culture ? S 2007 L'expression c'est ma vérité » a-t-elle un sens ? STG 2006 Dire que la vérité est relative, est-ce dire qu'il n'y a pas de vérité ? ES 2006 Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? ES 2006 La vérité rend-elle heureux ? ES 2005 Une interprétation peut-elle prétendre à la vérité ? ES 2005 La vérité est-elle la valeur suprême ? S 2004 L'esprit cesse-t-il d'être libre lorsque la vérité s'impose à lui ? L 2004 Toute vérité est-elle démontrable ? ES 2004 Y a-t-il des vérités indiscutables ? ES 2004 Faut-il chercher la vérité au-delà des apparences ? STG 2004 La vérité est-elle toujours préférable à l'illusion ? STG 2004 Faut-il séparer la beauté et la vérité ? S 2003 La vérité dépend-elle de nous ? S 2003 Toute vérité est-elle bonne à dire ? S 2003 La rigueur d'un raisonnement suffit‑elle pour garantir la vérité ? L 2003 Le dialogue est-il le chemin de la vérité ? ES 2003 Peut-on avoir de bonnes raisons de ne pas dire la vérité ? STG 2003 Suffit-il de connaître la vérité pour renoncer à ses préjugés ? STG 2002 Toute vérité est-elle vérifiable ? STG 2002 Pour chercher la vérité, faut-il s'affranchir de toute subjectivité ? S 2002 Peut-on s'accorder sur des vérités morales ? S 2002 Les vérités scientifiques sont-elles indiscutables ? S 2002 La vérité n'est-elle recherchée que pour les avantages qu'on en attend ? ES 2001 De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? ES 2001Cf. Manuel p. 304-319. Voir aussi l'introduction sur l'Opinion et la Connaissance. I La définition de la vérité La définition par la correspondance du jugement à la réalité Blaise Pascal disait qu'un terme aussi simple que vrai » ne pourrait pas recevoir une définition. On ne peut pas tout définir car on arrive nécessairement à des mots primitifs qu’on ne peut plus définir » De l'esprit géométrique, 1657. Pourtant, il existe une définition traditionnelle la vérité est l'adéquation, la correspondance ou l'accord d'une représentation et de la chose représentée ». Pour définir le concept de vérité, on a donc besoin de celui de réalité. La réalité est tout ce qui existe. Une proposition ou une représentation est vraie si et seulement si elle est en accord avec des objets réels. Dans l'Allégorie de la Caverne de Platon, les croyances des prisonniers sont fausses puisqu'elles ne correspondent pas au monde réel » mais seulement à des illusions. pV = nRT » est vrai au sens strict ssi il y a des objets » dans la réalité la pression du gaz, le volume, la quantité de moles du gaz et la température qui rendent cette expression vraie ». La réalité est un ensemble de faits ou de choses, la vérité est la propriété de pensées ou de phrases des jugements. La connaissance cherche donc des théories vraies, c'est-à-dire les plus en accord avec la réalité. De la fausse monnaie est quelque chose de réel mais ce n'est pas vraiment ce que nous croyons, elle est qualifiée de fausse parce qu'elle crée des croyances fausses, des erreurs. Mais comment peut-on comparer les vraies représentations et les faits réels ? Ne connaissons-nous pas des faits que ce que nous pouvons en comprendre par l'intermédiaire de nos théories ? Cf. La Raison et la démonstration sur le problème du critère » de la vérité le débat entre les Sceptiques et Descartes sur la vérité, la certitude et le doute Le critère de cohérence formelle ou logique On peut ajouter à la Correspondance l'idée de Vérité comme Cohérence. Il y a des théories qu'on considère comme vraies parce qu'elles sont déduites d'autres vérités, même si on ne peut pas connaître directement les faits réels. Par exemple, on n'a pas expérimenté des faits sur un lointain passé mais on peut se servir d'une forme de déduction rétroactive à partir de l'observation de faits actuels. Cf. La raison et la démonstration sur la notion de validité formelle. On peut ainsi définir la vérité formelle d'une théorie que les propositions ne se contredisent pas les unes les autres par opposition à sa vérité matérielle » qu'une théorie corresponde à des faits. Une théorie vraie doit être cohérente, mais ce n'est pas suffisant. Plusieurs théories distinctes peuvent être cohérentes et en accord avec ce qu'on croit savoir sans qu'on puisse toujours trancher. Doit-on supposer un autre critère pour reconnaître une théorie vraie ? Le critère pragmatiste » de la vérité Le philosophe et psychologue américain William James 1842-1910 a créé au début du XX e siècle une célèbre définition de la vérité, la définition pragmatiste » du vrai. Pour James, on ne peut pas toujours savoir si une théorie correspond aux faits réels, mais on peut au moins savoir si elle nous convient, si elle semble fonctionner » pour les êtres humains, s'il y a des raisons pratiques pour y croire. A la même époque, le mathématicien Henri Poincaré 1854-1912 défend que certaines hypothèses physiques doivent être acceptées comme de simples conventions commodes. Mais cette définition confond les motifs psychologiques pour croire et la vérité objective. Même si une théorie semble être efficace et qu'on y croit, on peut encore se demander si elle est vraie. Un médicament qu'on croirait efficace par simple effet placebo serait quand même un faux médicament s'il n'agit pas réellement. Il faut donc bien un accord avec des faits réels et pas seulement la cohérence ou une convention pragmatique. La valeur de la vérité ne se réduit pas à ce qui paraît utile, car ce serait trop relatif. Mais on ne peut pas démontrer toutes nos opinions, il y a donc plusieurs degrés d'opinions plus ou moins vraisemblables ou plus ou moins fondées sur des arguments rationnels. II La valeur de la vérité La vérité a-t-elle nécessairement de la valeur ou faut-il défendre l'illusion ? Friedrich Nietzsche p. 319 critique le fait que tous les philosophes disent vouloir chercher la vérité pour elle-même parce qu'elle aurait plus de valeur que l'illusion. Cf. Aristote sur la valeur de la vie contemplative. Mais selon Nietzsche, il n'y a aucune preuve de cela il est peut-être faux que la vérité soit toujours à rechercher. Nietzsche va donc plus loin que le pragmatisme pour lui, ce qui peut contribuer à notre bonheur ou à notre survie peut avoir plus de valeur que le concept de vérité. Cf. Cours sur le bonheur Bonheur et connaissance. Comme le dit Descartes, un bonheur fondé sur l'illusion ne serait que temporaire, un faux bonheur. La vérité peut nous blesser sur le moment mais nous ne pourrions pas nous contenter d'illusions consolantes si nous savions en fait qu'elles sont fausses. La vérité, même lorsqu'elle s'impose à nous, peut nous libérer en nous libérant de nos préjugés Cours sur la liberté II. II2 La Vérité en Art Il y a des cas où on peut en effet défendre la valeur de l'illusion contre un souci de n'en rester qu'à la réalité l'Art par exemple. Platon était sans doute excessif dans la République quand il critique en l'artiste un simple imitateur de la réalité ou un illusionniste. Mais même quand l'Art s'écarte du réel, ne peut-on pas dire que c'est au contraire pour chercher encore la vérité, mais une expression nouvelle de la vérité qui n'était pas connue dans l'expérience directe de la réalité ? Cf. Cours sur l'Art sur Hegel et III sur le statut de vérité subjective » des jugements esthétiques et de la critique en art. Le devoir de véracité a-t-il des limites ? On a vu qu'il faut chercher à connaître la vérité. Mais a-t-on toujours le devoir de dire ce qu'on croit être la vérité ? Quand on prétend mentir pour de bonnes raisons, c'est souvent pour des prétextes intéressés ou par lâcheté cf. Cours sur le devoir moral Kant contre Benjamin Constant p. 318, mais on peut défendre quand même qu'on peut ne pas la dire dans n'importe quelle circonstance à n'importe qui. III La recherche de la vérité et l'évolution de la connaissance L'Idée de vérité absolue Cf. Introduction contre le Relativisme il y a des vérités absolues et des vérités relatives. Il y a certaines vérités qui sont absolues, vraies de manière nécessaires et universelles. C'est par exemple le cas des vérités mathématiques. Un théorème démontré ne pourra jamais être réfuté. Mais cela ne veut pas dire que toute vérité absolue soit seulement une connaissance a priori ou bien une vérité objective car le Cogito de Descartes est un exemple d'une vérité certaine mais qui n'est connaissable que pour le Sujet qui en prend conscience. Les erreurs et les illusions La méthode scientifique cherche des moyens d'éviter les erreurs. Pour Descartes dans les Méditations métaphysiques, IV, les erreurs ne viennent pas de limites de notre intelligence ou même de nos sens, mais plutôt du fait que nous voulons interpréter hâtivement sans avoir assez d'information au lieu de suspendre notre jugement douter. En ce sens, l'erreur dépend de nous, elle est de notre faute. C'est encore plus clair avec l'illusion, qui est une erreur entretenue par nos désirs. Cf. La religion Freud p. 317 Mais l'erreur n'a pas qu'un rôle négatif car il y a certaines théories vraies qu'on ne peut atteindre qu'en ayant d'abord critiqué et corrigé nos préjugés et nos impressions. Comme le dit Hegel, en philosophie, une opinion excessive ou unilatérale peut être un moment nécessaire par lequel il fallait passer avant d'arriver à la vérité. C'est ce que veut dire sa formule énigmatique Le Faux est un moment du Vrai » Phénoménologie de l'esprit, 1807. Comme le dit le philosophe des sciences Karl Popper, la méthode scientifique doit procéder par conjectures et réfutation, par le progrès de l’esprit critique. Cf. La démonstration La vérité peut-elle changer ? Il y a des phrases qui sont vraies ou fausses relativement à un lieu ou à un temps. Mais cela ne veut pas dire que la Vérité elle-même change. Nos théories sont plus ou moins vraies en se précisant, en se meilleure théorie que ce soit en mathématiques ou dans les sciences empiriques est plus proche de la Vérité en ce sens, même si on doit admettre que sur les vérités empiriques, on peut avoir plusieurs degrés de probabilité sans une vérité absolue cf. Bertrand Russell p. 313. Cela ne renonce pas pour autant au concept et à la valeur de l'idée de Vérité.
ME1917 p. 213-217. La vérité est définie, immuable, et parfaitement révélée dans les Écritures. Celles-ci sont, pour ce qui concerne l’homme, la seule source, le seul dépôt de vérité. Quant à son essence et à sa personnification vivante, la vérité ne se trouve qu’en Celui qui a dit : « Je suis la vérité » — et, grâces à Dieu, aussi « le chemin et la vie ».
Objectifs Pour ce sujet tous les éléments de réponse avaient été donnés dans le cours. Pour certaines notions complexes ou insuffisamment développées, des fiches étaient à la diposition des élèves. Il était donc inutile de se perdre dans des recherches fastidieuses. Les objectifs de l'exercice étaient - La mobilisation et l'appropriation des connaissances vues en cours en vue de leur assimilation. - La construction du plan détaillé qui reste encore un élément de difficulté pour beaucoup. INTRODUCTION Pour les consignes concernant la rédaction d'une introduction il faut se reporter à la correction de la dissertation précédente fiche Dissertation/correction Qu'est-ce qu'un maître ? Rappel Pour réussir un exercice scolaire, il importe de comprendre ce qui nous est demandé et respecter les consignes données par le correcteur. • Exemple de correction d'une introduction prise au hasard, extraite d'un travail d'élève " La vérité» est un mot signifiant la conformité de ce que l'on dit ce ce qui est. Dès notre enfance, nos parents nous disent de toujours dire la vérité, que le mensonge c'est mal. Mais est-il nécessaire de rechercher la vérité ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous apporter plus de mal que de bien ? Dans une première partie, nous montrerons que cette démarche de recherche de vérité est nécessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vérité n'est pas bonne à savoir. Enfin nous montrerons dans une troisième partie que la recherche de la vérité peut avoir certains effets sur l'homme". Correction la vérité» est un mot signifiant la conformité de ce que l'on dit avec ce qui est. 1 Il faut éviter de mettre dans l'introduction des définitions. Pourquoi ? - a La question de fond se cachant derrière le sujet de la dissertation et à laquelle répond toute la dissertation, est "qu'est-ce que la vérité?". Si l'introduction s'ouvre avec LA réponse, la vérité c'est...» ,la dissertation n'a plus aucun intérêt puisque le problème est résolu. - b Il existe plusieurs définitions de la vérité car le concept de vérité à une histoire. La définition proposée par notre élève correspond à un moment de cette histoire, que l'on appelle la vérité-adéquation», qui a été défendue par certainss philosophes mais qui ne peut-être utilisée comme étant LA définition de la vérité. Dans la dissertation la première définition de vérité proposée, doit évoluer. Plusieurs définitions de la vérité seront donc amenées à se confronter. Ces différentes définitions amèneront nécessairement des réponses différentes à la question posée. - c A la limite l'élève pouvait minimiser la portée de sa définition, en précisant "pour le sens commun ou pour l'opinion générale, la vérité est....". Ce qui dans ce cas est un moindre mal puisque nous avons vu que philosopher consiste à mettre en question, ou à "critiquer" le donné, les évidences, les opinions communes". Dès notre enfance , nos parents nous disent de toujours dire la vérité, que le mensonge, c'est mal. - L'introduction pouvait s'ouvrir sur ce lieu commun "c'est mal de mentir". L'intérêt de cette amorce est de poser l'actualité ou l'intérêt de la question en exposant ce que tout le monde à tendance à penser et de reformuler sous une évidence simple le sujet de la dissertation. - Il aurait fallu ensuite interroger cette évidence qui - si l'on est philosophe - ne va pas de soi Mais pourquoi est "mal" de mentir ? ce qui permet de rappeler le sujet "pourquoi devrait-on rechercher la vérité" ? Remarque Ici la question est intéressante. Dans la construction de la pensée de l'élève , elle ouvre une nuance sur le sens du doit-on ?» qui est ici ouvertement moral. Est-ce une nécessité ou une obligation au sens de "l'impératif catégorique" de Kant un devoir moral auquel je ne peut me soustraire ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous porter plus de mal que de bien. L'alternative qui nous est ici proposée est que le mensonge pourrait être préférable. Ce qui est une proposition très intéressante. Dans une première partie, nous montrerons que cette démarche de vérité est nécessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vérité n'est pas forcément pas bonne à savoir. Enfin, nous montrerons dans une troisième partie que la recherche de la vérité peut avoir certains effets sur l'homme. Remarques de méthode - Il faut éviter les termes comme "ensuite", "enfin", "de plus", qui empilent les idées, mais ne les construisent pas logiquement. - Le reproche que l'on peut faire au plan est qu'il est beaucoup trop vague. Ce qui indique qu'en amont, le travail préparatoire à la dissertation 1 dans l'analyse du sujet, 2 dans l'élaboration du plan détaillé est très insuffisant. - En ce qui concerne la seconde partie même si la vérité n'est pas agréable à entendre ou à connaître, cela ne constitue pas un argument suffisant pour s'opposer à la recherche de la vérité. A moins qu'elle ne soit pas agréable à entendre pour celui qui recherche SA vérité ? le problème qui se pose alors est de savoir si on peut se mentir à soi-même ? - Quand à l'annonce de la thèse développée dans la troisième partie elle est extrêmement vague. Elle ne permet pas d'anticiper si l'élève a traité la question posée dans sa dissertation. Rappel l'introduction se rédige en dernier, une fois que le plan détaillé est prêt. LE TRAVAIL PREPARATOIRE Il est impératif, avant de commencer tout travail de rédaction, de faire un travail au brouillon d'analyse du sujet. cf. le modèle donné dans la Dissertation QU'EST-CE QU'UN MAÎTRE ? Les difficutés du sujet La question posée porte sur une notion généralement traitée dans le cours sur la connaissance. Elle comporte un point de vue "théorique" en ce qui concerne la définition de la vérité. Mais il ne fallait pas occulter la dimension morale de la question suggérée par l'expression doit-on?». Cette dimension morale constituait la difficulté principale de la question posée . • A partir de ce doit-on?» on analyse méthodiquement la question posée. On peut dégager trois pistes -1 un sens fort la nécessité, qui signifie que l’on ne peut pas faire autrement, ou l’obligation qui a ici le sens d’une contrainte ; - 2 un sens moins contraignant dans le sens où la contrainte ne vient pas de l’extérieur de notre volonté le devoir moral, qui consiste à se donner librement comme tâche la recherche de la liberté. - 3 Mais on peut aussi décider de ne pas rechercher la vérité comme les prisonniers de la Caverne de Platon qui ne sont pas malheureux, mais ne sont pas heureux pour autant. Dans le travail préparatoire au brouillon • Dans un premier temps il peut être utile de se donner une définition très générale de la notion de vérité », proche du sens commun [histoire de savoir de quoi on parle mais aussi pour ensuite apporter des nuances ou des modifications à cette définition initiale]. Il faut cependant éviter des définitions du type la vérité c'est quelque de vrai tautologie, qui ne nous avancent pas beaucoup. Dans un coin de sa feuille on peut par ailleurs faire le point sur les connaissances que l'on possède, sur les différentes définitions de la vérités que l'on connaît qui nous permettrons ensuite de critiquer l'opinion commune. Une dissertation ne peut se passer d'une culture philosophique, d'où la nécessité de retravailler le cours et d'apprendre les définitions. Il peut être également utile de se demander quels sont les contraires de la vérité l'erreur, le mensonge, l'illusion termes à définir. • Dans l'analyse la question doit-on rechercher la vérité» ? Il faut se demander qui est ce on » ? - a Est-ce l’homme en général le genre humain ? Il ne peut y avoir nécessité que si il y a universalité. - b Est-ce un individu particulier ? [cette nuance est importante car l’exigence morale relève du choix volontaire d’un individu] • On doit également se demander pourquoi rechercher la vérité ? Car cette recherche ne va pas de soi. - si on » recherche la vérité c’est qu’on ne la possède pas. Cette recherche de la vérité est l’expression d’un désir ce point a été traité dans l'introduction du cours. - Ce désir de savoir caractérise-t-il l’espèce humaine dans son ensemble tous les hommes sans exception ou n’est-il le fait que de certains individus les scientifiques ou les philosophes ? • Remarque la réponse à cette question est importante car elle détermine deux conceptions distinctes du savoir. - Pour certains comme Socrate ou Descartes, tous les hommes peuvent avoir accès à la vérité, à la science, si "on" la société par le biais du système éducatif, des dispositifs de formation permanente, etc. ... leur en donne les moyens. - Par contre d'autres penseurs développeront une conception élititiste ou aristocratique du savoir seuls certains privilégiés du fait de leurs capacités ou de leur position sociale peuvent voir accès au savoir. • Méthode Toutes ces idées sont dans un premier temps jetées sur le papier, sans être pour l'instant organisées, cependant on voit que sans avoir une multitude de connaissances, s'esquisser un certain nombre de problèmes. Ici il est important de ne pas se censurer, de noter tout ce qui nous vient à l'esprit. Ce travail est une étape importante. Je le répète pour les élèves qui se refusent à travailler au brouillon. Une fois ces idées jetées en vrac sur le papier on travaille à les organiser et à les développer. C'est l'étape de l'élaboration du plan détaillé. •Le jour de l'épreuve du baccalauréat il faut compter à peu près une heure pour faire ce travail de recherche d'idées. LE PLAN DETAILLE EXEMPLE DE PLAN MALADROIT - certains élèves m'ont envoyé leurs plans détaillés. Je me permets pour la bonne cause d'utiliser l'un d'entre eux Mille mercis à l'élève concerné •Exemple Problématique Faut-il occuper sa vie à la quête de la vérité ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? I La recherche de la vérité est nécessaire car l'homme ne peut faire autrement a- La recherche de la vérité est dans la nature de l'homme et est libératrice b- La vérité est nécessaire à la connaissance et aux relations humaines c- Le scepticisme n'est pas une solutionII La recherche de la vérité ne constituerait-elle pas une illusion voire même un horizon dangereux ? a- La vérité est inatteignable b- Pluralisme des vérités c- La vérité est parfois blessante voire dangereuse III La vérité n'est-elle pas quelque chose de subjectif ? a- La vérité est dépendante du jugement des hommes b- La vérité est une interprétation de l'expérience de la vie par l'homme • CORRECTION de ce plan qui est à première vue l'expression d'un travail très sérieux DOIT-ON TOUJOURS CHERCHER LA VERITE ? Problématique Faut-il occuper sa vie à la quête de la vérité ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? attention une problématique est une succession cohérente de questions auxquelles on répondra progressivement dans le développement, elle ne peut se résumer à une alternative. Méthode - Ici nous sommes dans une alternative trop restreinte. Rappellons nous ce que nous avons vu en cours, à propos de l’amorce de la question doit-on ?. - Avant de se lancer dans la construction du plan, il est important de prendre position pour une thèse qui sera défendue dans la dissertation ce qui n’est pas clair dans le plan proposé. C’est à partir de ce choix que nous pourrons construire de façon stratégique notre plan. Le plan proposé me semble maladroit. Il serait intéressant de partir de la seconde partie en l’intitulant différemment A. Les hommes ne recherchent pas ou ne désirent pas la vérité. → Pourquoi ? car les hommes peuvent se satisfaire de mensonges et d'illusions. - a Il faut définir ce que veux dire ici les mot vérité, mensonges, illusions dans un sens le plus général possible. - b il faut développer cette idée en adaptant l’Allégorie de la caverne de Platon, c’est-à-dire en ne retenant dans l’Allégorie que ce qui est utile à notre propos, inutile de tout raconter. • Si on considère que la vérité est parfois blessante voire dangereuse» c’est parce que la vérité met à jour le caractère illusoire de ses faux bonheurs auxquels nous nous accrochons et nous dévoile la réalité de la condition humaine. Le danger est donc très relatif. C'est d'ailleurs peut-être un mal pour un bien. Ce qui n'empêche pas que la plupart des hommes ne sont pas prêts à accepter cette réalité nous sommes dépendants d’autrui, vieillissons, nous sommes mortels,etc. ... Ce sont des aspects de notre réalité qui ne peuvent être que déplaisants. Ainsi la société de consommation joue sur ce désir d’illusions, nous promettant en permanence des faux bonheurs. Remarque il est conseillé de donner un peu de "vie" au devoir en quittant le monde de l'histoire de la philosophie pour revenir dans notre monde et montrer ainsi que la philosophie a d'abord pour objet de penser le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. B. Mais refuser la vérité de notre condition, et nous maintenir dans le mensonge et l’illusion c’est aussi nous maintenir dans l’injustice et donc dans le malheur. cf. Platon Si on peut maintenir les hommes dans l’ignorance, et leur faire croire n’importe quoi, on peut aussi les manipuler et les asservir. Dans la littérature, dans le cinéma ou dans l’histoire, il existe de nombreux exemples décrivant cet état de contrôle des populations sans que celles-ci soient pour la majorité de la population source de malheur exemples 1984 d’ORWELL ou le film V pour Vendetta des frères Wachowski, etc.. Remarque attention un exemple n’est pas un argument, il ne fait qu’illustrer et développer une idée afin de la rendre plus claire. Si on y réfléchit bien, dans ce paragraphe, la recherche de la vérité n’est donc dangereuse que pour ceux qui ont intérêt à maintenir les hommes dans l’ignorance. C La recherche de la vérité est donc nécessaire 1 Les hommes ne pourraient survivre dans un milieu qu’ils ne connaissent pas, car contrairement aux animaux ils n’ont pas d’instinct pour survivre dans la nature ; Ils doivent s’adapter, construire des outils qui leurs permettront de satisfaire leurs besoins. Le savoir est donc indispensable. Connaître est dans la nature de l’homme. 2 Un homme qui subit l’oppression et qui renonce à sa liberté de juger et de décider pour lui-même n’est plus un homme mais une chose qui obéit, il perd sa qualité de sujet. La recherche de la vérité est constitutive de l’homme, elle est libératrice et émancipatrice. la liberté distingue l’homme de l’animal. On peut ici reprendre l’idée de Platon qu’il n’y a que bonheur que dans la justice et que cette justice se fonde sur l’usage de la raison et la recherche de la vérité. [Dans le plan qui sert d'exemple, c’est ce qui est désigné par la périphrase la vérité est nécessaire aux relations humaines ». Par exemple peut-on construire une société ou une relation entre deux êtres sur le mensonge, la tromperie ? ] Remarque oui répond Boris Cyrulnik, ce qui ouvre la perspective d'une autre dissertation. - 3 Le genre humain peut accepter l'illusion et le mensonge, ce qui n'empêche pas certains individus de consacrer leur existence à la recherche de la vérité chercheurs, scientifiques, philosophes... . Dans ces cas individuels et singuliers, on peut considérer que la quête de la vérité relève d'un devoir ou d'une exigence morale. D Or la vérité semble aujourd’hui depuis Kant un horizon inaccessible. - 1 La vérité est relative à l’homme. Kant - 2 Faut-il pour cela renoncer à chercher la vérité ? Se contenter du scepticisme ou au mieux de l’utilitarisme ? Si c'est non pourquoi ? -3 Une théorie n'est vraie tant qu'on n'a pas démontré par l'expérimentation qu'elle est fausse Kar Popper En conclusion Si on revient au monde dans lequel on vit la Caverne de Platon, qui est un monde d'apparences et d'illusions, on peut défendre l'idée que c'est un devoir pour chaque homme de chercher comme Socrate, Descartes... la vérité afin de rendre ce monde meilleur. Remarque ici il est important de faire le lien entre le savoir et la morale. On pourrait concevoir que la recherche de la vérité, ce n’est que la recherche du savoir pour le savoir. Mais depuis Descartes cet idéal a disparu, le but du savoir c'est la puissance domination. L'homme devant devenir "le maître et le possesseur de la nature" par son savoir et sa maîtrise technique. Aujourd'hui la maîtrise du savoir assure une puissance aux hommes qui maîtrisent directement ou indirectement par le biais de l'économie ou de la technologie par exemple ce savoir. Ce qui n'est pas sans conséquences pour l’homme ou pour la planète. C'est une piste qui pouvait être développée dns le devoir. Développement Remarques en vrac au fil de la lecture des travaux • La définition de la vérité Les élèves ont tendance à substituer les termes de vérité et de réalité. La vérité, comme la fausseté l'erreur, le mensonge sont des propriétés du langage. La réalité elle, n'est ni vraie ni fausse, elle se contente d'être. Cette confusion s'enracine dans la théorie de la connaissance de Platon où effectivement au dernier stade de son apprentissage, le philosophe, dans une intuition spirituelle, fait en un même instant l'expérience de la vérité et de la réalité. Par la suite les philosophes tenteront d'élaborer une théorie de la vérité en terme d'adéquation ou de correspondance entre ce qui est et ce que l'on dit sur ce qui est. Mais cette théorie qui est encore celle de Descartes au XVII° siècle, s'avèrera être une impasse, aucun critère objectif si on exclut Dieu ne pouvant vérifier la parfaite correspondance entre ce qui est, et ce qui est dit sur ce qui est. • Remarque concernant la critique de Platon par Nietzche Dans la conception de Platon la vérité n'est pas une "valeur". Elle est au-delà de toutes les valeurs parce qu'il la conçoit comme l'origine de toutes choses comme Dieu le sera ensuite pour le christianisme. La métaphore du soleil est importante car le soleil éclaire tout ce qui constitue notre monde, le portant ainsi à l'existence. Pour Nietzsche ce qui est à l'origine de ce qui est ce n'est pas la vérité mais la vie. Sa critique consiste à dénoncer ce tour de passe-passe par lequel dans l'histoire de la philosophie, les hommes ont dévalorisé ce pouvoir créateur de la vie pour affirmer à la place celui de la raison. • Le mensonge On pourrait penser que l'homme, animal social, développe sa faculté de raisonner en recherchant le savoir vrai, en élaborant des théories logiques et cohérentes. Aujourd'hui des éthologues et des psychologues, des psychiatres, développent l'idée qu'il est positif pour l'enfant de mentir. Par exemple, le psychiatre Boris Cyrulnik défend l'idée d'un "devoir [moral] du mensonge" qui est pour lui une preuve d'empathie vis-à-vis de l'autre. Il remarque également que pour mentir il faut faire preuve d'une certaine virtuosité intellectuelle "mentir c'est savoir qu'avec un mot, un sourire, une posture, je vais pouvoir modifier les représentations de l'autre et entrer dans son monde intime. C'est une performance intellectuelle extrême, qui exige que moi menteur, je puisse me représenter les représentations de l'autre. Pour cela il faut que je sois très intelligent , mais surtout que je sois respectueux de l'autre. Le pervers dit ce qu'il pense, et c'est blessant ... quant au psychotique, de toutes les façons pour lui, l'autre n'existant pas, il dit ce qu'il pense sans se poser de questions. En résumé chez le psychotique, il n'y a pas du tout de représentation de l'autre, et chez le pervers, il n' y a pas de respect des représentations de l'autre. Et mentir c'est respecter l'autre. [Pour lire la suite passionnante LIEN cliquer Lecture "le mensonge est une preuve d'intelligence" , Boris Cyrulnik Cet article est intéressant car il remet en question un certain nombre de préjugés concernant la nécessité de dire la vérité, notamment celui qui poserait qu'il ne pourrait pas y avoir de lien social bâtit sur le mensonge. Or ce que démontre B. Cyrulnik c'est que le mensonge est tout aussi constructif. Les exemples ou les références trouvés dans les copies qui posent des problèmes intéressants • DEXTER Dans une copie, un élève cite l'exemple du personnage Dexter, tiré de la série du même nom. Ce personnage mène une double vie dans la journée, il travaille pour la police, la nuit il se transforme en un sérial killer. Ce personnage est en permanence travaillé par l'idée du mensonge sur lequel repose sa vie. Dire la vérité - si sa vérité consiste uniquement dans sa personnalité de criminelle la dimension oedipienne de la relation au père lui-même criminel est importante dans le scénario, ce serait détruire la vie de ses proches sa femmes, ses enfants, sa soeur -Il fait donc par devoir le choix du mensonge par empathie pour ses proches et certainement pour sa propre survie mais ce choix est loin de le satisfaire et le mine. Parallèlement dans ses activités criminelles, il manifeste une réelle exigence de vérité puisqu'il n'assassine que des criminels échappant à la justice, et est profondément perturbé si jamais, par erreur, il assassine un innocent même particulièrement antipathique. La vérité reste donc nécessaire pour justifier ses actes. Ce personnage qu'on pourrait qualifier de monstrueux, n'est donc en rien nihiliste puisqu'il croit en la vérité. Alors même qu'il vit dans le mensonge, le devoir de vérité reste pour lui une question récurrente, d'où ses perpétuelles questions existentielles sur sa propre vie qui reviennent dans chaque épisode. Ainsi il est en fait comme monsieur tout le monde. Il reste imprégné de valeurs profondément conservatrices, comme le mari qui tromperait sa femme avec une autre et en éprouverait du remord ou de la culpabilité. Pour lui vivre dans le mensonge est une aberration. Il se demande d'ailleurs sans arrêt ce que c'est qu'être un être humain, en utilisant des arguments qui montrent que pour lui, l'humanité et la quête de la vérité restent indissociables. • L'ALLEGORIE DE LA CAVERNE Dans cette dissertation il n'est pas nécessaire de revenir en détail sur la totalité de l'Allégorie. Il faut juste retenir les éléments qui permettent d'illustrer et de développer le raisonnement relativement à la question initialement posée. Trois étapes me semblent particulièrement importantes pour notre propos - 1 La Caverne Si on considère les hommes les prisonniers ils recherchent pas la vérité. Elle n'est pas nécessaire à leur existence. Ils peuvent vivre heureux et dns le mensonge. -2 La libération Il se trouve que parmi ses hommes, l'un deux a la possibilité de sortir de la caverne. On peut faire ici le parallèle avec Néo, le personnage de Matrix, qu'on libère alors qu'il n'a rien demandé. Cette libération est difficile et douloureuse, mais notre prisonnier libéré ne renonce pas, de même que Néo qui aurait la possibilité de faire le choix de son ancien compagnon qui choisit de trahir pour retourner dans la matrice car le monde dans lequel il vit est devenu trop difficile pour lui. Dans ce cas , la quête de la vérité résulte d'un choix personnel et devient une exigence morale que l'individu s'impose librement à lui-même. -3 Le retour dans la Caverne Pourquoi notre homme s'acharne-t-il dans sa quête ?Pourquoi celle-ci une fois terminée, choisit-il de revenir auprès de ses anciens compagnons sachant très bien ce qui l'attend car ayant atteint le savoir absolu, on peut difficilement penser qu'il soit naïf à l'encontre du genre humain ? Rien ne l'y oblige, si ce n'est lui-même. En effet il estime à la fois que c'est son devoir d'homme, et à la fois qu'il est nécessaire de transformer ce monde de la caverne le bonheur de tous , la justice, ne pouvant que se fonder selon Platon que sur la connaissance de la vérité. Interprétation d'Audrey G. de l'Allégorie de la caverne " ... de même aujourd'hui la plupart des hommes ne sont pas prêts à accepter la réalité de notre condition humaine. Ils restent attachés à des bonheurs illusoires sans lesquels la réalité de nos existences paraitrait insupportable. La quête de la vérité fait apparaître la dimension mensongère de ces bonheurs factices et est plutôt désespérante. Par exemple le fait que nous soyons condamnés à vieillir est pour beaucoup insupportable dans une société où nous entretenons le culte de la jeunesse des corps. Vieillir devient intolérable. La société de consommation a pour fonction d'entretenir ces bonheurs illusoires, nous promettant par exemple, des crèmes anti-vieillissements, des interventions de chirurgie esthétique et la possibilité d'entretenir une éternelle jeunesse". mots-clés vérité, mensonge, Dexter, erreur, illusion, allégorie de la caverne, obligation, nécessité, devoir PourDescartes, le doute est à l’origine du protocole méthodologique de la recherche de la vérité, qui mène au fameux Cogito, « je doute donc je suis ». C’est ce qui lui permet, après avoir mis en œuvre un doute universel appliqué jusqu’à sa propre existence, d’admettre cette dernière comme vraie.
La raison et le réelCe cours sur la vérité vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac, quelle que soit votre filière L, ES, S. Au programme le scepticisme, le doute radical de Descartes et l'expérience du cogito... Notions liées Liste des notions Sujet possible Peut-on atteindre une vérité certaine ? Il semble que nous formulions fréquemment des vérités incontestables il fait beau aujourd’hui », quand le soleil brille et qu’aucun nuage n’est visible à l’horizon ; 3 X 3 = 9 » quand nous récitons nos tables de multiplication, ou encore quand nous nous bornons à constater un fait j’ai rencontré Jean hier », etc. Pourtant, est-ce réellement le cas ? Pouvons-nous réellement formuler des jugements dont la vérité ne fait aucun doute ? Le scepticisme est précisément une doctrine qui nie cela. Le Scepticisme la vérité est inatteignable Cette doctrine repose sur l’idée que l’ensemble de nos idées et concepts sont faux. Il devient alors inutile de les utiliser, et par conséquent de penser. Pyrrhon, le premier sceptique, résumait cela ainsi aucune chose n’est plus ceci que cela. Lorsqu’on comprend cela, on arrête de formuler des opinions sur les choses c’est la fameuse suspension de jugement sceptique épochè. Etonnamment, on atteint alors une forme de bonheur on devient impassible, serein, puisque ce qui nous trouble et nous rend malheureux, ce sont certains jugements. Si l’on juge que la mort est un mal par exemple, on est angoissé à l’idée de mourir. Mais si l’on ne fait plus aucun jugement, plus aucune cause de trouble ne vient nous affecter. Pourquoi les sceptiques doutent-ils que l’on puisse atteindre une vérité certaine ? Ils se basent sur un ensemble d’arguments appelés tropes sceptiques. Voici certains d’entre eux. -le désaccord des sages aucune vérité n’est admise comme certaine par l’ensemble des systèmes philosophiques. Aristote contredit Platon, le stoïcisme contredit l’épicurisme, et aucune idée ne fait l’objet d’un consensus. -la relativité des moeurs les peuples adoptent différentes règles de vie et aucune règle ne fait l’objet d’un consensus universel. Ce qui semble cruel et interdit dans un pays sera toléré, voire encouragé dans un autre. Une idée que Pascal qui n’est pas un sceptique résume des dizaines de siècles plus tard ainsi Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. -les erreurs des sens nos organes des sens n’ont pas exactement la même constitution donc chacun voit et entend différemment des autres. Surtout nos sens nous trompent un bâton plongé dans l’eau paraît brisé, une tour carrée paraît ronde de loin, etc. -l’inutilité de la démonstration si l’on propose un argument pour fonder une idée, il faudra prouver cet argument par un autre argument, qui lui-même devra être prouvé, etc. On est donc confronté à une régression à l’infini, puisqu’il faudra toujours une démonstration pour fonder la démonstration antérieure, ce qui rend inutile toute argumentation. Pyrrhon, le premier sceptique, menait une vie en accord avec ses principes. Il partait au hasard puisque rien ne lui prouve qu’il vaut mieux être ici que là, marchait au-devant des précipices puisque rien ne lui prouve que la mort est un mal, heureusement retenu par ses disciples. Un jour il s’enfuit devant un chien, et moqué par ses disciples, répondit qu’ il est difficile de dépouiller l’homme de fond en comble de ses jugements. On le voit les arguments sceptiques pour montrer qu’on ne peut atteindre une vérité certaine sont nombreux. Néanmoins, n’est-il pas possible de trouver une vérité certaine, qui résiste aux arguments sceptiques ? C’est là le pari que relève Descartes. Le cogito comme vérité indubitable Descartes Descartes dans ses Méditations métaphysiques cherche une vérité certaine. Remettant en cause l’enseignement qu’il a reçu, il concède aux sceptiques que l’on peut remettre en question la plupart des idées considérées à tort comme certaines par le sens commun. On ne peut par exemple se fier au témoignage des sens. Reprenant les exemples du bâton brisé et de la tour, il remarque qu’il est de la prudence de ne se jamais fier entièrement à ceux qui nous ont une fois trompé. Les vérités mathématiques sont-elles certaines ? Peut-on douter que 2+3=5 ou que deux droites parallèles ne se coupent jamais ? Descartes fait observer que Dieu, dans sa toute-puissance, est en mesure de nous tromper sur ces points. Ou plutôt, puisque Dieu dans son infinie bonté ne peut être suspect d’un tel comportement on peut imaginer qu’un malin génie a assez de puissance pour nous faire croire à de telles idées, alors qu’elles sont fausses. Il faut donc partir de la pire des hypothèses, celle selon laquelle un malin génie, un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé […] emploie toute son industrie à me tromper toujours, et voir si même ainsi, il existe une vérité qui peut résister et être considérée comme certaine. C’est le cas. Si on part de l’idée sceptique que tout est douteux, alors il est certain que je doute de tout. Si je doute, je pense. Si je pense, je suis. Ainsi que Descartes le résume dans le Discours de la méthode Je pense donc je suis. C'est là la vérité certaine que nous cherchons, découverte au terme de l’expérience du cogito. Dans les Méditations métaphysiques, Descartes la formule ainsi Je suis, j’existe est nécessairement vraie toutes les fois que la prononce ou que je la conçois en mon esprit. Quel est ce Je » dont Descartes a prouvé l’existence ? Ce n’est pas une âme, ni un corps, la signification de ces termes est douteuse, mais simplement une chose qui pense ». Voici la seule chose certaine qu’on peut dire concernant la nature du sujet pensant. Or de cette première vérité indubitable, Descartes va déduire d’autres vérités, concernant le monde, ou Dieu. Par exemple, il va déduire l’existence de Dieu de la présence en nous de l’idée de Dieu. J’ai en moi l’idée de Dieu, donc il existe car ce n’est pas moi, être fini qui ai pu créer cette idée d’un être infini l’effet ne peut pas être supérieur à la cause. On le voit donc il existe des vérités certaines qui résistent au doute sceptique. Néanmoins on peut se demander s’il existe des vérités absolues, et si toute vérité n’est pas relative. 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Grâceà huit émissions de France Culture, révisez vos connaissances philosophiques sur la notion de vérité, jusque dans ses acceptions très contemporaines. La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s’oppose donc à la fausseté – au sens d’erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c
Un article récemment publié par The Conversation France montre comment la propagande russe se déploie sous le masque d’une critique post-moderne, qui redéfinit systématiquement des notions comme vérité », liberté » ou démocratie »… Le mieux à faire pour résister, de sa petite place, et avec les seules armes de l’esprit, n’est-il pas alors de mettre en évidence l’inanité d’un tel travail de déstabilisation conceptuelle, dont l’objectif est de nous plonger dans la confusion, à la lumière de ce que la pensée philosophique a pu proposer, à cet égard, de plus ferme, et de plus clair ? Nous nous bornerons ici à évoquer ce que nous a appris Spinoza. De la vérité Commençons par l’examen du concept de vérité. Car, si ce concept est mystificateur, il sera impossible de dire en vérité ce qu’est la liberté, comme de prétendre définir la vraie » démocratie. On ne pourra que subir le discours de celui qui parle le plus fort. Si, et quand, c’est à chacun son discours », celui qui détient l’arme nucléaire et en menace les autres tient sans contestation possible le discours le plus vrai » ! Mais peut-on tenir pour seule vérité le principe à chacun sa vérité », qui plonge dans un relativisme destructeur de toute consistance conceptuelle, et rend impossible une distinction claire entre le vrai et le faux ? Pour Spinoza, plutôt que de vérité, il est préférable de parler d’idées vraies ». Car l’idée, concept que l’esprit forme parce qu’il est un être pensant » Ethique, II, déf. 3, peut être ou bien fausse, inadéquate ou confuse », ou bien vraie », adéquate et claire. La fausseté consiste en une privation de connaissance » E. II, P. 35. La vérité, dans la connaissance adéquate de la chose », que permet cette idée Avoir une idée vraie, c’est connaître une chose parfaitement, ou le mieux possible ». La vérité est alors norme de soi-même et du faux, car qui a une idée vraie sait en même temps qu’il a une idée vraie, et ne peut douter de la vérité de la chose ». P. 43 L’idée, et l’essentiel est là, n’est pas autre chose que l’acte même de comprendre ». Tout ce à quoi nous nous efforçons par raison est de comprendre » IV, P. 26. La vertu absolue de l’esprit, c’est donc comprendre » P. 28. La puissance de l’esprit » s’exprime dans l’acte de s’efforcer de comprendre » E, V, P. 10. L’idée vraie est le résultat de l’effort fait pour comprendre. Est mauvais tout ce qui peut empêcher de comprendre. Ainsi il n’y a pas de vérité en dehors de celui qui pense. La vérité n’est pas une réalité extérieure aux individus, que l’on pourrait trouver dans un texte, plus ou moins sacré. Elle réside dans l’acte même de comprendre, à quoi s’efforce tout sujet raisonnable. Elle se donne à celui qui fait l’effort de comprendre. Il faut parler de connaissance vraie, plutôt que de vérité. On peut alors gager que Poutine sait très bien qu’il s’est rendu coupable d’une invasion, qu’il fait la guerre, et qu’il massacre des innocents. S’il ne le sait pas, c’est qu’il refuse de faire cet indispensable effort de comprendre au bout duquel, seul, il y a production d’une idée vraie. Tout être humain faisant cet effort comprendra avec la plus parfaite clarté qu’aussi sûr qu’un chat est un chat, une guerre est une guerre, et Poutine un assassin. De la liberté On pourrait s’en tenir à une définition donnée dès les premières lignes de l’Ethique On dit qu’une chose est libre si elle existe par la seule nécessité de sa nature et est déterminée par soi seule à agir ; on dit qu’elle est contrainte si elle est déterminée par une autre chose à exister et à agir. » La cause est d’emblée entendue. C’est à l’évidence pour sauvegarder leur liberté que luttent les Ukrainiens, dont le légitime combat ne peut qu’être approuvé et soutenu par tout être raisonnable. Mais il n’est peut-être pas inutile d’ajouter que l’ homme libre » est celui qui vit sous le seul commandement de la raison », et qui désire directement ce qui est bon » de ce point de vue agir, vivre, conserver son être d’après le principe qu’il faut chercher ce qui est utile à chacun » E. IV, P. 67. Spinoza ajoute trois considérations. Premièrement, Un désir qui naît de la raison nous mène directement au bien… aussi tendons-nous directement au bien sous la conduite de la raison, et c’est seulement dans cette mesure que nous fuyons le mal » IV, P. 63. Il n’est donc pas difficile de distinguer le bien du mal ! Par ailleurs, L’homme libre ne pense jamais à la mort ; sa sagesse n’est pas une méditation de la mort, mais de la vie » E. IV, P. 67. Ce qui donne une idée du degré de servitude auquel sont parvenus ceux qui se sont crus autorisés à détruire la liberté des autres, et qui se sont donné la mort pour seul horizon… En ce sens, ils sont au moins autant à plaindre, qu’à condamner ! Read more Pour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendt Enfin, celui qui nait libre, et qui le reste, n’a que des idées adéquates ». La liberté est en quelque sorte une condition de l’accès à la vérité par l’exercice de l’acte même de comprendre ». On pourrait alors ajouter que le sommet de la liberté est la liberté de l’esprit, ou béatitude » E. V, Préface, puisqu’il n’y a d’autre puissance de l’esprit que celle de penser et de former des idées adéquates » E, V, P. 4. Cela soulève la question de la démocratie. De la démocratie L’État poutinien serait-il un nouveau modèle de régime démocratique ? Mais qu’est-ce qu’un État démocratique ? On peut retenir trois enseignements des analyses que le Traité Théologico-Politique propose sur le fondement » et la fin de la Démocratie ». Tout d’abord, la Démocratie se définit comme l’union des hommes en un tout qui a un droit souverain collectif sur tout ce qui est en son pouvoir ». Son fondement est un pacte tacite ou exprès », permettant de réfréner l’Appétit, en tant qu’il pousse à causer du dommage à autrui, de ne faire à personne ce qu’ils ne voudraient pas qui leur fût fait, et enfin de maintenir le droit d’autrui comme le sien propre ». Par ce pacte L’individu transfère à la société toute la puissance qui lui appartient, de façon qu’elle soit seule à avoir sur toute choses un droit souverain de Nature, c’est-à-dire une souveraineté de commandement à laquelle chacun sera tenu d’obéir. » Dans un État démocratique, une obéissance absolue au souverain est exigée nous sommes tenus d’exécuter absolument tout ce qu’enjoint le souverain » chapitre XVI. Mais alors, ne pourrait-on parler d’une dictature du souverain, qui serait par essence liberticide ? Non, car il faut bien voir que chapitre XX La fin de l’État est en réalité la liberté ». Le pacte social a pour fin de permettre de vivre dans la concorde et dans la paix » Sa fin dernière n’est pas la domination ; ce n’est pas pour tenir l’homme par la crainte et faire qu’il appartienne à un autre que l’État est institué ; au contraire c’est pour libérer l’individu de la crainte, pour qu’il vive autant que possible en sécurité, c’est-à-dire conserve, aussi bien qu’il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d’exister et d’agir. » Si bien que ce qui est exigé par l’État démocratique est que l’individu renonce à son droit d’agir selon le seul décret de sa pensée, et nullement à son droit de penser librement C’est donc seulement au droit d’agir par son propre décret qu’il a renoncé, non au droit de raisonner et de juger. » Et encore Tous conviennent d’agir par un commun décret, mais non de juger et de raisonner en commun. » Dans un État libre, enfin, il est loisible à chacun de penser ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense ». La majesté souveraine ne peut s’exercer ni sur le vrai et le faux, ni sur les convictions religieuses. L’État poutinien préserve-t-il la liberté de penser ? La question pourrait prêter à sourire, si la réponse n’était pas aussi tragique, en termes d’arrestations, d’emprisonnements, d’empoisonnements, et de meurtres ! Ainsi Spinoza nous a-t-il appris que l’Homme est capable de produire des idées vraies, la vérité » étant norme de soi-même et du faux » E, II, P. 43 ; qu’est libre celui qui vit sous le seul commandement de la raison ; et que l’État démocratique a pour caractère premier de sauvegarder la liberté de penser. Ce qui permet, d’une part, de dévoiler le caractère fallacieux de la pensée » poutinienne, dans sa prétention à déconstruire les concepts occidentaux » de vérité, de liberté, et de démocratie. Et, d’autre part, de condamner avec la plus grande sévérité une effroyable et insensée entreprise d’invasion destructrice du pays voisin, entreprise aussi liberticide que cruelle. Pour le dire en un mot inhumaine.
Sujetdéposé :Douter est ce renoncer à la vérité ? Intro La vérité se présente généralement comme ce qui est incontestable et indéniable, sur le modèle de la vérité scientifique. En mathématiques, par exemple, la proposition : « la somme des angles d'un triangle est égale à 180 degré » est démontrée et de ce fait indiscutable. Mais même si l'on propose une preuve, celui Discours de Mgr Juan Gerardi Conedera, évêque auxiliaire de Guatemala Le projet REMHI Sauvegarde de la mémoire historique ». NDLR a représenté un effort qui prend place dans la pastorale des Droits de l'homme, qui fait partie à son tour de la pastorale sociale de l'Église c'est une mission au service de l'homme et de la société. Devant les thèmes économiques et politiques, de nombreuses personnes réagissent en disant Pourquoi l'Église s'occupe-t-elle de cela ? ». Ils voudraient que nous nous consacrions seulement au culte. Mais dans l'organisation de la société, l'Église a une mission à accomplir qui comprend les valeurs éthiques, morales et évangéliques. Que nous demandent les commandements ? Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Et précisément, ce prochain doit diriger l'Église vers sa mission. Le Pape Jean-Paul II nous dit, en s'adressant aux laïcs Redécouvrir la dignité de la personne humaine représente une tâche essentielle de l'Église ». Ce fut aussi le travail évangélisateur de Jésus. Le Seigneur a mis la dignité des personnes au centre de l'Évangile. Le projet REMHI, en rejoignant le travail pastoral de l'Église, est une dénonciation légitime et douloureuse que nous devons écouter avec un profond respect et un esprit de solidarité. Mais, c'est aussi une annonce, une alternative pour trouver de nouveaux chemins de vie humaine qui nous soit commune. Quand nous avons entrepris ce travail, il nous importait de connaître la vérité, pour la partager, de reconstruire l'histoire de douleur et de mort, de voir les mobiles, de comprendre le pourquoi et le comment. Montrer le drame humain, partager la peine, l'angoisse de milliers de morts, disparus et torturés ; voir la source de l'injustice et l'absence de une façon pastorale de faire les choses. C'est travailler à la lumière de la foi, rencontrer le visage de Dieu, la présence du Seigneur. Dans tous ces événements, c'est Dieu qui nous parle. Nous sommes appelés à la réconciliation. La mission de Jésus est réconciliatrice. Sa présence nous appelle à être des réconciliateurs dans cette société blessée, en essayant de rétablir les victimes et les bourreaux dans la justice. Il y a des personnes qui meurent pour un idéal. Et les bourreaux furent souvent des instruments. La conversion est nécessaire, et il nous revient d'ouvrir des espaces pour l'encourager. Il ne s'agit pas d'accepter simplement les faits. Il est nécessaire de réfléchir et de retrouver les valeurs. Nous voulons contribuer à la construction d'un pays différent. Pour cela, nous retrouvons la mémoire du peuple. Ce chemin a été et continue d'être plein de risques, mais la construction du Royaume de Dieu a des risques et seuls ses bâtisseurs ont la force de les affronter. Le 23 juin 1994, les parties qui ont négocié les Accords de paix ont manifesté leur conviction que tout le peuple du Guatemala a le droit de connaître entièrement la vérité » sur les événements qui ont eu lieu durant le conflit armé, dont l'éclaircissement contribuera à ce que ne se répètent pas les pages tristes et douloureuses et à renforcer le processus de démocratisation dans le pays ». Ils ont souligné que cela est une condition indispensable pour atteindre la paix. Cela fait partie du préambule de l'Accord qui a créé la Commission d'éclaircissement historique », qui maintenant en vient aussi à terminer son travail. Convaincue, comme le Pape Jean-Paul II l'a dit, que la Vérité est la force de la paix » Journée mondiale de la Paix, 1980, l'Église a fait écho à cette aspiration et s'est engagée dans la recherche afin de connaître la vérité ». De la part de l'Église, nous assumons nos responsabilités et, en même temps, ce travail pour rompre le silence que des victimes de la guerre ont gardé durant des années et pour leur donner la possibilité de parler et de donner leur version, de raconter leur histoire de douleur et de souffrance afin de se sentir libérées du poids qui les a accablées durant des années. Telle a été surtout la raison qui a encouragé le travail que le projet REMHI a réalisé au cours de ces trois années Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » Jn 8, 32. Comme croyants, nous découvrons dans l'Accord d'éclaircissement historique » un appel de Dieu à notre mission d'Église la vérité comme vocation de toute l'humanité. Selon la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas cacher ou dissimuler la réalité, nous ne pouvons pas déformer l'histoire ni ne devons taire la vérité. Il y a vingt siècles déjà, saint Paul affirmait, comme notre histoire récente l'a confirmé de façon évidente La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre tout refus de Dieu et contre toute injustice par laquelle les hommes font obstacle à la vérité » Rm 1, 18. La vérité dans notre pays a été déformée et tue. Dieu s'oppose inflexiblement au mal, sous quelque forme que ce soit. La source de la ruine et des malheurs de l'humanité jaillit de l'opposition délibérée à la vérité, qui est la réalité radicale de Dieu et de l'homme. Et cette réalité est celle qui a été intentionnellement déformée dans notre pays tout au long des 36 années de guerre contre le peuple. Par conséquent, l' éclaircissement historique », comme nous, évêques, le disions dans la Lettre pastorale La véritable paix est urgente », est non seulement nécessaire mais aussi indispensable afin que le passé ne se répète pas avec ses conséquences graves. Tant qu'on ne sait pas la vérité, les blessures du passé resteront ouvertes et ne se cicatriseront pas ». Nous n'avons pas le moindre doute, comme Église, que le travail que nous avons réalisé, au cours de ces années, a été une histoire de grâce et de salut, un véritable pas vers la paix comme fruit de la justice, qui a doucement irrigué les semences de vie et de dignité dans tout le pays, le peuple souffrant étant lui-même gérant et y prenant part. Ce fut un bel exemple de vénération des martyrs et de respect de la dignité des victimes qui ont été le point de mire des plans de destruction et de mort. Nous ouvrir à la vérité, affronter notre réalité personnelle et collective n'est pas une option qu'on peut accepter ou laisser, c'est une exigence sans appel pour tout être humain, pour toute société qui prétend s'humaniser et être libre. Elle nous place face à notre condition la plus radicale comme personne nous sommes fils et filles de Dieu, appelés à participer à la liberté du Père. Des années de terreur et de mort ont déplacé et réduit à la peur et au silence la majorité des Guatémaltèques. La vérité est la première parole, l'action sérieuse et mûre qui nous permet de rompre ce cycle de violence et de mort, et de nous ouvrir à un avenir d'espérance et de lumière pour travail de la REMHI Sauvegarde de la mémoire historique. NDLR a été une entreprise étonnante de connaissance, d'approfondissement et d'appropriation de notre histoire personnelle et collective. Elle a été une porte ouverte pour que les personnes respirent et parlent en liberté, pour la création de communautés dans l'espérance. La paix est possible, une paix qui naît de la vérité de chacun et de tous vérité douloureuse, mémoire des plaies profondes et sanglantes du pays ; vérité personnifiante et libératrice qui permet que tout homme, toute femme, se retrouve avec soi-même et assume son histoire ; vérité qui nous défie tous pour que nous reconnaissions la responsabilité individuelle et collective et pour que nous nous engagions à ce que ces faits abominables ne se reproduisent plus. La réalisation de ce projet avec les gens qui ont porté témoignage a été de réunir leur expérience dans ce rapport et de soutenir toutes les demandes des victimes. Mais entre les attentes et notre engagement, on trouve aussi le retour de la mémoire. Le travail de recherche de la vérité ne se termine pas ici, il doit revenir là où il a surgi et soutenir, par la production de documents, la réalisation de cérémonies et de monuments, le rôle de la mémoire comme instrument de reconstruction de la société. Le Pape Jean-Paul II nous déclare Il est nécessaire de maintenir vivant le souvenir de ce qui est arrivé c'est un devoir concret ». Durant les 50 années écoulées, il a été possible de comprendre ce que la Seconde Guerre mondiale a représenté pour les Européens et pour le monde grâce à l'acquisition de nouveaux renseignements qui ont fourni une meilleure connaissance des souffrances qui ont été causées 50e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale. C'est cela qu'a réalisé le projet REMHI au Guatemala. Connaître la vérité fait mal mais c'est, sans doute, une action hautement salutaire et libératrice. Les milliers de témoignages des victimes, les récits des crimes épouvantables sont une actualisation de la figure du Serviteur souffrant de Yahvé », incarné dans le peuple du Guatemala Voici mon serviteur, disait Isaïe, des multitudes avaient été saisies d'épouvante à sa vue, car il n'avait plus figure humaine, son apparence n'était plus celle d'un homme... Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié... » Is 52, 13. 53, 4. L'actualisation et la mémoire de ces faits douloureux nous confrontent à une parole à l'origine de notre foi "Caïn, où est ton frère Abel ?". Il répondit "Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ?". Yahvé reprit "Qu'as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol !" » Gn 4, 9-10. * Texte original espagnol de l'archevêché de Guatemala. Traduction, titre et sous-titres de la DC. Croire c'est transcender le savoir. Je pense que ça serait plus le contraire en fait. Celui qui ne sait pas n'a que deux positions possibles : rester neutre ou croire. Celui qui reste neutre suspend théoriquement son jugement, il n'accepte que ce qui est prouvé, il renonce de fait à se mouiller dans la quête du savoir en attendant bien
Devoir de philosophie . Douter, est-ce renoncer à la vérité ? Dans l’usage courant le mot douter se rapporte à une interrogation, un manque de certitude ou une méfiance quant ? la sincérité de quelque chose ou quelqu’un. Le doute revient ? admettre qu’on ne sait pas. Le verbe renoncer se rattache à un abandon et un désistement. La vérité a ici un sens plus complexe. On peut la définir en disant que constat descriptif de la réalité. On viendra donc à se demander Le doute détruit-il la vérité ? On verra tout d’abor est destructeur puis chemin de la vérité. Dans certains cas la p g ité dogmatique -tre vue comme le . Par là on entend qu’elle est une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse. Les premières personnes à qui on pense lorsque l’on évoque cela sont les fanatiques religieux. Quand on dit fanatisme, on évoque obstination, entêtement, croyance aveugle et acharnement sans limite. Le fanatisme nous rend sourd et compacte ce qui ne nous met dans une situation de renfermement par rapport à l’extérieur et surtout vis-à-vis aux vis, idées ou remarques. La vérité devient abstraite car seule la notre reste vrai. Cécrivain français du 19ème siècle Victor Hugo d dit » Rien n’égale la puissance de surdité volontaire des fanatismes. . par là l’écrivain appui le fait que les fanatiques ont une vision réduite de la vérité. En doutant de leurs idées religieuses tout est remit en question, voir détruit. La question a t-il un paradis où l’on va après la mort ? » peut engendrer une confusion considérable. Les croyants pourraient se poser des questions comme Pourquoi agir de telle ou telle façon si rien e nous attend après ?. La croyance religieuse repose sur une certitude qui est la sienne et qui pour fonctionner, ne doit pas être douter. Cautre forme de vérité dogmatique est la superstition. La superstition se définit comme un ensemble de croyances et de pratiques irrationnelles en contradiction avec l’ordre de la nature et la raison. C’est une relation inexplicable entre deux éléments qui ne sont pas logiques. Les gens réellement superstitieux sont rares. Par exemple le numéro treize est généralement considéré comme un chiffre porte-malheur. Bien que cette superstition est idiculisée par beaucoup de personnes, certaines personnes annulent tout rendez-vous un vendredi treize. Même ceux qui ne croient pas en de telles superstitions, ne sont pas surpris lorsque pleins de malheurs se produisent un vendredi treize. Cette superstition devient donc une vérité général incontestable qui n’a été en aucun cas démontré. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en généra 2 OF s incontestable qui n’a été en aucun cas démontré. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en général plus dangereuse » que celle de fait commun comme le chiffre treize. Si cette superstition est brisé » elle peut mené au malheur et au désespoir. Elle n’est elle aussi pas contestable. Le philosophe Kant dans son texte Les Maximes fondamentales de la raison accuse la superstition d’être un simple préjugé. Pour lui la superstition a renoncé ? faire un usage proprement rationnel de sa raison. Le philosophe conseil de ne pas s’enfermer dans sa logique qui n’est peut être pas la bonne. Dans les deux cas évoqués le doute de la vérité est dévastateur. Il détruit une vérité qui est dite incontestable h. De ce fait elle disparaît. Le doute n’est pas un renoncement à la vérité, c’est au contraire une façon de le chercher. Platon affirmait que l’origine de la philosophie est l’étonnement, c’est-à-dire cette attitude qui consiste à s’interroger, à ne pas se satisfaire des réponses toutes faites et des opinions. Le philosophe ne possède pas la vérité, il la recherche. Certains philosophes comme Socrate par exemple pense que la reconnaissance de sa propre ignorance est la condition pour trouver la vérité. Le doute permet de trouver la vérité lorsqu’on parle d’illusion par exemple. ne illusion est une pparence trompeuse, une perception fausse, un jugement erroné,… Le philosophe Platon parle de cell 3 OF s une perception fausse, un jugement erroné…. Le philosophe Platon parle de celle-ci dans le texte La République. Dans l’extrait du mythe de la caverne, Platon met en scène des prisonniers ligotés de tel sorte qu’il tourne le dos à la lumière et qu’ils ne voient que des ombres, sans savoir ce qu’elles sont. Ils sont par la suite libéré. Les prisonniers souffrent d’éblouissement, d’excès de lumière et de traumatisme. Finalement les sujets sont forcés e sortir physiquement et mentalement de la caverne. Une fois dehors ils s’habltuent à la lumière. Grace une la réflexion et au doute, ils se rendent compte de l’illusion dont ils ont étés victimes. Ces hommes étaient prisonniers des apparences car ils ne remettaient pas en doute ce qu’ils voyaient. Le doute relativement à la connaissance est alors défini comme le contraire de l’adhésion donné sans preuve à une idée, le doute est le recul nécessaire de la réflexion pour s’habituer à la lumière de la raison. Le doute progressif s’applique aux vérités scientifiques. Celles-ci e sont pas seulement provisoires, elles font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs théories sont peut-être fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant à des nouvelles expériences ou en les exposant à d’autres théories concurrentes. De ce point de vue, la vérité ne peut 4 OF S expériences ou en les exposant à d’autres théories concurrentes. De ce point de vue, la vérité ne peut jamais être définitive au sens ou, si certaines théories sont considérées comme vraies car on a pas montré qu’elles étaient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrès de la connaissance en général est susceptible d’aboutir a une remise en cause de que l’on considérait jusque là comme vrai. Selon Descartes l’idée devient vrais » lorsqu’elle est soumise ? l’examen du doute. A travers ce doute on décrypte un secret, on découvre une réalité caché. Quand une vérité est découverte elle prend son sens, sa puissance. Grace à ces deux cas on voit que le doute peut être la démarche de la vérité. Après avoir vue le caractère destructeur du doute sur la vérité et le contraire, son caractère progressif on peut en conclure que la vérité évoque une notion de dépassement. Son cote dogmatique ne s’applique qu’à une toute petite partie de la population, alors que le doute qui nous mène à la vérité nous concerne tous. Mais la vérité est surtout en mouvement. Les philosophes Bachelard et Hegel pense tous les deux que la vérité n’est ni définitive ni absolue. Elle a un caractère inépuisable , on peut toujours rajouter à celle-ci. Elle est rectifiable de façon permanente. S OF s
QuandChrist nous appelle à renoncer à nous-même, c’est dans une pleine dépendance à lui, en crucifiant activement la chair avec ses passions et ses désirs (voir Galates 5.19-21 ), afin que nous vivions par l’Esprit et que nous marchions selon lui ( Galates 5.25 ). Quand Christ nous appelle à renoncer à nous-même, ce n’est pas Résumé du document dissertation philosophique niveau Terminale Tout d'abord, pour l'opinion commune, douter est un choix permettant de renoncer à la vérité, vérité unique. Douter des vérités établies sans preuves c'est remettre en cause leur fondement, leur caractère de vérité absolue. Ensuite, pour les philosophes, douter n'est pas renoncer à la vérité car douter c'est rechercher la vérité, mettre en doute chaque vérité connue pour garder la plus juste des vérités car il n'existe pas une mais plusieurs vérités. Sommaire I Douter c'est renoncer à la vérité II Douter c'est faire de la vérité sa propre vérité Extraits [...] L'homme préfère douter que de se trouver face à la réalité, renonçant ainsi à la vérité. De plus, arrivé à un âge mûr, l'homme commence à se poser de nombreuses questions, à remettre en cause l'enseignement qu'on lui a apporté ainsi que les vérités léguées. Il s'effectue alors une remise en question de la plupart de ces vérités et il arrive souvent que cet homme ne soit pas d'accord avec ces vérités enseignées. C'est pourquoi, elle va renoncer à la vérité enseignée, celle de son enfance pour s'en réapproprier une autre. [...] [...] Douter, est-ce renoncer à la vérité ? Tout d'abord, pour l'opinion commune, douter est un choix permettant de renoncer à la vérité, vérité unique. Douter des vérités établies sans preuves c'est remettre en cause leur fondement, leur caractère de vérité absolue. Ensuite, pour les philosophes, douter n'est pas renoncer à la vérité car douter c'est rechercher la vérité, mettre en doute chaque vérité connue pour garder la plus juste des vérités car il n'existe pas une mais plusieurs vérités. Et, c'est simplement notre conscience qui choisit sa vérité, qui détient une idée comme sa vérité. [...] [...] Or, en dehors du domaine des sciences où tout est rigoureux, calculé, dans lequel il n'existe qu'une seule manière de démontrer telle ou telle chose, cela est souvent impossible car chacun pense différemment et n'aura pas la même croyance, opinion, idée qu'une autre personne. Chacun doute constamment par méfiance, il est ainsi naturel de tout remettre en question et de se réapproprier les vérités communes. On doute de la vérité tant qu'elle n'a pas été prouvée, démontrée. En doutant on renonce donc à la vérité proposée. En effet, le sceptique doute car il ne peut réussir à répondre à la question posée mais aussi parce qu'il a renoncé à trouver la vérité et donc finalement à la vérité elle-même. [...] [...] Après avoir démontré les opinions et choisit la vérité, l'homme est capable d'argument son choix. En effet, comme le dit Descartes Discours de la méthode les choses que nous concevons fort clairement et distinctement sont toutes vraies. Le doute, renoncement au dogmatisme, permet l'ouverture à la vérité. En conclusion, il existe deux sortes de doute le doute sceptique qui s'analyse comme un renoncement à la vérité, adopté par la doxa et le doute méthodique qui permet la recherche de la vérité par le refus temporaire des opinions, adopté par les philosophes. [...] [...] C'est donc la recherche de la vérité et non pas son renoncement qui amène le doute. C'est donc en doutant que l'on peut renoncer à la non-vérité et trouver la vérité. Ceci est illustré par le mythe de la caverne de Platon dans laquelle des hommes qui voyaient des ombres ont été trompés car ce qu'ils voyaient et qu'ils tenaient pour vrai n'était pas le réel mais simplement une apparence. Les sens nous induisent souvent en erreur nous donnant pour vraie une vision fausse de la réalité. [...] JK6cq7.
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